Slovénie : Pays vert à l’influence slave et méditerranéenne
Slovénie : Pays vert à l’influence slave et méditerranéenne

Slovénie : Pays vert à l’influence slave et méditerranéenne

Parcourir les terres slovènes, c’est découvrir un environnement naturel et préservé. Résolument tourné vers le tourisme responsable, enclavé entre l’Italie, l’Autriche, la Hongrie et la Croatie, la Slovénie ravira les amateurs de grands espaces mais pas seulement …

Escapade culturelle à Ljubljana, découverte de la côte adriatique aux accents vénitiens et immersion dans les épaisses forêts qui recouvrent plus de 50% du territoire, nous découvrons un petit pays qui a énormément à offrir.

Ljubljana (jour 1)

Dimanche 20 juillet, nous entrons en Slovénie. Nous sommes tout de suite scotchés par le paysage qui ressemble beaucoup à celui de la Suisse. Et la qualité des routes, quelle différence avec l’Italie ! Et c’est sans parler de la discipline des conducteurs. Ici on respecte les limitations de vitesse et lorsqu’il y a un bouchon, tous les véhicules de droite se déplacent systématiquement sur la bande d’arrêt d’urgence pour laisser passer un éventuel véhicule de secours. C’est impressionnant !!! Encore plus cadré qu’en Suisse.

Après avoir récupéré notre voiture de location pour la semaine, nous découvrons l’appartement que nous avons loué et qui se situe dans un joli quartier résidentiel de Ljubljana, capitale du pays.

Tard le soir, avec presque 2h00 de retard, nous récupérons ma meilleure pote et son fils à l’aéroport qui sont venus passer une semaine avec nous.

Lundi 21 juillet, nous partons découvrir Ljubljana. Quelle jolie petite ville bordée par la rivière sinueuse Ljubljanica, bordée de terrasses de cafés et tellement propre. Là aussi ça change du tout au tout avec l’Italie. Capitale et plus grande ville de Slovénie, elle est connue pour sa population étudiante et ses espaces verts, dont le vaste parc Tivoli où nous nous parquons.

Nous admirons l’architecture des bâtiments colorés de la Place Prešeren, nous passons par le beau Pont des Dragons puis revenons par le Marché central. Nous déambulons dans les petites ruelles secrètes puis nous nous arrêtons boire un apéro le long de la rivière. En début de soirée, avec quelques courses, nous retournons souper à notre appartement.

Izola

Mardi 22 juillet, nous partons sur la côte slovène. Notre première halte se fait dans le petit village d’Izola qui signifie « île » en italien. En effet, le village a été construit sur une île. De 1805 à 1813, lorsque Izola a été sous domination française, Napoléon et ses troupes ont démonté les remparts de la ville pour combler le canal qui séparait l’île du continent.

Nous empruntons le quai qui longe la marina bordé par ses nombreuses terrasses accueillantes. Nous admirons les beaux bateaux en bois dans le port, puis prolongeons la balade jusqu’au bout de la péninsule, près du petit phare blanc. De nombreuses personnes prennent le soleil et profitent de la mer.

Après un apéro sur une jolie terrasse face à l’Adriatique, nous poursuivons notre promenade dans la vieille ville. Nous déambulons au hasard, montons quelques marches et nous nous retrouvons finalement au pied du campanile et de l’église d’Izola.

Nous redescendons sur le port et nous nous arrêtons manger quelques calamars grillés avant de repartir vers d’autres découvertes.

Piran

Nous nous rendons ensuite à Piran, plus beau village côtier de Slovénie. Nous nous parquons un peu à l’extérieur de la ville, car le centre de Piran est complètement piétonnier. Après 15 minutes de marche, nous apercevons la pointe du village qui se profile à l’horizon. Nous flânons dans les ruelles à l’ombre puis débarquons sur la Place Tartini du nom du compositeur et violoniste Giuseppe Tartini, né dans cette ville en 1692.

Nous nous arrêtons boire un café froid sur une terrasse puis marchons le long de la mer jusqu’au Phare de Piran. De nombreuses personnes se baignent, l’eau est chaude et magnifique. C’est trop tentant, nous nous trempons les pieds.

Après avoir parcouru les ruelles de la vieille-ville et pris un apéro sur la Place du 1er mai, nous soupons au restaurant Pirat Piran puis rentrons à Ljubljana en fin de soirée.

Quelle belle journée passée sur la côte slovène ! Ces deux petites villes nous auront séduites par leur beauté et leur douceur de vie.

Bled

Mercredi 23 juillet, nous partons découvrir Bled situé dans les contreforts des Alpes juliennes, mais surtout son magnifique lac couleur émeraude. Auparavant, un bassin tectonique s’y trouvait, creusé au fil des années par le glacier de Bohinj. La glace a fondu et le bassin s’est rempli d’eau, formant ainsi le lac de Bled. Il abrite 19 différentes espèces de poissons ainsi que des colverts, des cygnes et toutes sortes de plantes.

Avec son château datant du 11e siècle perché sur la falaise et son église juchée au sommet d’une île au milieu du lac, c’est le symbole emblématique de la Slovénie, une vraie carte postale idyllique.

Après avoir parqué la voiture à l’extérieur du village, nous arrivons au pied de l’église Saint-Nicolas qui a été construite au 16e siècle dans le style gothique et ornée d’un magnifique clocher baroque.

Nous descendons ensuite au bord du lac et sommes littéralement sous le charme de cet incroyable panorama. Nous nous arrêtons manger quelques saucisses locales puis décidons de faire une descente en luge d’été. Au sommet du télésiège, nous admirons la vue sur le lac, le château et les montagnes environnantes, avant de dévaler la piste. Une bonne petite dose d’adrénaline avant de poursuivre notre tour du lac.

Nous marchons ensuite jusqu’au café « Kavarna Belvedere« , niché dans la végétation et qui offre une vue imprenable sur l’île et le lac. Le pavillon positionné sur d’énormes piliers a été conçu par Jože Plečnik, célèbre architecte slovène, en tant que « salle d’attente » pour les audiences d’Alexandre Ier, roi de Yougoslavie. C’est ici que le président yougoslave Josip Broz Tito accueillait les rois, les présidents et les célébrités du monde entier afin de les réunir autour d’un thé, d’un cognac ou d’un cigare.

Aujourd’hui, ce lieu chargé d’histoire a été transformé en café et propose, entre autres, de déguster le fameux gâteau à la crème, symbole de la gastronomie de Bled. Impossible de venir ici sans y goûter. La base en pâte feuilletée dorée au four est surmontée d’une délicieuse crème à la vanille, de crème fraîche fouettée et terminée par une nouvelle fine couche de pâte feuilletée croustillante saupoudrée de sucre glace. Un vrai délice !

Une jolie boucle de 6 kilomètres au fil de l’eau qui nous aura permis d’admirer le paysage sous tous les angles. En début de soirée, il est temps de rentrer à Ljubljana après avoir passé une superbe journée ensoleillée.

Ljubljana (jour 2)

Jeudi 24 juillet, la météo annonce un temps pluvieux dès la mi-journée. Avant l’averse, nous profitons de louer 2 canoés et de voguer une heure sur la rivière. Quel calme pour admirer les petites maisons de pêcheurs et les jolies villas le long de la rive. L’orage gronde au loin et quelques gouttes se joignent à la fête sur notre retour.

De retour sur la terre ferme, nous nous rendons compte que nous avons plus vite fait d’aller au centre-ville à pied depuis notre appartement, plutôt que de prendre la voiture et se parquer à Tivoli. Et la balade longe la rivière, c’est très bucolique. Les quelques gouttes de pluie font même place au soleil qui nous accompagnera finalement toute la suite de l’après-midi. Merci les prévisions météorologiques erronées !

Une fois au centre, nous sautons dans un bateau électrique qui nous offre un angle de vue différent sur la ville. Nous descendons sur le quai et partons à la recherche d’un petit resto sympa. Le long du canal, ce n’est pas ce qui manque.

En fin d’après-midi, nous passons par Krakovo, petit quartier résidentiel, avec ses vieilles maisons et ses jardins potagers. On a l’impression de marcher au cœur d’un village, alors que nous ne sommes qu’à 200 mètres du centre-ville. Pour rentrer, nous passons par le quartier d’Eipprova Ulica avec ses bars et ses terrasses où les slovènes aiment se retrouver l’été pour fuir les rues du centre prises d’assaut par les touristes. Encore une très jolie découverte grâce aux précieux conseils du site Internet slovenie-secrete.fr. Une mine de bons plans pour découvrir la Slovénie !

Arrivés à la maison, nous sautons dans nos maillots de bain et nous nous jetons dans le bras de rivière au bout de notre chemin. Quel bonheur ! Ce soir, nous pique-niquons à l’appartement avec les bons produits que nous avons achetés la veille puis dodo. Lahko noc (bonne nuit) …

BTC City Ljubljana

Vendredi 25 juillet, la météo annonce à nouveau de la pluie et il y a eu quelques averses cette nuit. Comme nous avons parqué Gru devant la maison que nous avons louée, Marcel veut profiter de bricoler et de réparer quelques trucs importants dedans.

En fin de matinée, nous partons donc avec ma pote et son fils à BTC City, à une dizaine de minutes en voiture du centre de Ljubljana pour une virée shopping. Et nous ne serons pas déçus car c’est l’un des plus vastes centres commerciaux d’Europe, avec plus de 450 boutiques, mais aussi des cinémas, des restaurants, un marché, des thermes et même un casino. Bref, nous aurons eu le temps d’user nos chaussures, avec plus de 6 kilomètres parcourus en quelques heures.

A notre retour, Gru a pris un « coup de jeune », Marcel a bien bossé. Et il n’a pas plu, une chance pour bricoler dehors.

Ljubljana (jour 3)

Samedi 26 juillet, un temps maussade est à nouveau annoncé, avec pas mal de pluie et des orages prévus. C’est notre dernier jour sur place, demain nous quittons notre appartement et ramenons nos potes et la voiture à l’aéroport vers 9h30.

Il est donc nécessaire de prendre un peu de temps ce matin pour tout ranger dans Gru, histoire de n’avoir plus qu’à sauter dans nos habits demain matin et quitter les lieux. Ces quelques jours auront passé à une telle vitesse, c’est effrayant. Mais nous allons profiter de cette journée au maximum.

Nous repartons à pied dans le centre-ville et en chemin, nous croisons un drôle d’animal qui se balade avec son propriétaire slovène, un nandou en liberté. Janez Cetin et Nande se baladent dans les grandes villes d’Europe et la vision d’un tel animal en pleine ville n’est pas courant et interpelle les passants.

Nous nous arrêtons déguster un café au Črno Zrno, réputé comme étant le meilleur café de la ville. Ouvert il y a 6 ans par Alexander, un colombien marié à une slovène, cette toute petite échoppe se trouve dans une belle rue piétonne et propose toutes sortes de cafés qu’il importe des meilleurs terroirs de Colombie. Et même sans être de grands amateurs de cafés, il y a en a pour tous les goûts, chauds ou froids. Pour ma part, ça sera un cappuccino et un café froid au gingembre pour ma pote. En un mot, délicieux !

Puis, nous décidons de monter jusqu’au château construit entre 1485 et 1495 afin de défendre l’empire de l’invasion ottomane. Aux 17e et 18e siècles, le château devient un arsenal et un hôpital militaire. En 1905, le château est acheté par la ville de Ljubljana et sa rénovation débute dans les années 1960. Les travaux durent 35 ans et permettent au château d’accueillir des événements culturels et des mariages à partir des années 1990. Depuis 2007, un funiculaire relie le centre-ville au château.

Pour nous, la balade se fera à pied et ça grimpe ! Une fois arrivés au sommet, nous faisons le tour du château pour admirer la vue sur la ville. Toutefois, elle est partiellement cachée par de nombreux arbres. Pour redescendre, nous passons par les escaliers de la rue Reber qui offre une très jolie vue sur les toits de la capitale.

Après avoir dégusté une excellente pizza extra fine sur la jolie terrasse du restaurant Ljubljanski dvor au bord de la rivière, nous flânons dans les dernières ruelles que nous n’avons pas encore vues. Comme conseillé par le site slovenie-secrete.fr, nous montons boire un verre et surtout admirer LA plus belle vue sur la ville au rooftop du gratte-ciel Neboticnik. En 1933, ce bâtiment de Ljubljana était le plus haut bâtiment de Yougoslavie et l’un des plus hauts immeubles d’Europe. Avec sa vue à 360 degrés, il offre un point de vue panoramique sur les Alpes juliennes et kamniques, les collines et le château.

En début de soirée, avant de rentrer à pied à l’appartement, nous nous arrêtons boire un dernier verre sur une des nombreuses terrasses qui bordent la rivière. Malgré un ciel tout noir et des coups de tonnerre, aucune goutte de pluie pendant notre journée. Incroyable ! On aura eu énormément de chance avec la météo qui s’annonçait bien pire que ce que nous avons eu en réalité. Des journées chaudes, plutôt ensoleillées, parfois nuageuses et de la pluie uniquement la nuit.

Nous profitons de nos derniers instants dans cette incroyable capitale qui aura littéralement ravi nos coeurs. Appelée la « Capitale Verte de l’Europe », elle a reçu ce titre en 2016 pour ses nombreuses initiatives écologiques et son engagement en faveur du développement durable. Ljubljana met l’accent sur la mobilité douce, les espaces verts, la gestion des déchets et la protection de l’environnement. La ville compte plus de 542 m² d’espaces verts par habitant, avec des parcs, des bois et des rives aménagées. Nous avons adoré cette ville très propre, animée mais reposante à la fois où il y règne une vraie dolce vita. Il est très facile de trouver des petits coins tranquilles à quelques centaines de mètres de l’hyper centre qui est complètement piétonnier. Et pour couronner le tout, les habitants sont souriants et accueillants et parlent parfaitement l’anglais et l’allemand. Un réel coup de coeur pour Ljubljana !

Parc national du Triglav / Gorge de Vintgar

Dimanche 27 juillet, nous rendons la voiture et déposons ma pote et son fils à l’aéroport vers 10h00. Il est temps de se dire « à bientôt » et de se faire un dernier câlin.

Nous cherchons un spot « sauvage » pour nous arrêter, mais il faut savoir que la Slovénie interdit normalement le camping sauvage et les aires et campings sont pour la plupart relativement coûteux, surtout dans les régions touristiques. Nous trouvons quand même un coin près de la gorge de Vintgar que nous voulons aller voir demain.

Aujourd’hui, journée chill, nous sommes crevés. La semaine a été bien remplie et nous nous sommes levés tôt ce matin. J’en profite pour avancer sur le montage de ma prochaine vidéo sur la Calabre et les Pouilles. Je ne suis pas franchement en avance. Bref, une journée off ce dimanche.

Lundi 28 juillet, à notre réveil, la météo est maussade, avec de grandes chances de pluie. En tout cas, ces 3 dernières nuits, il a passablement plu et il a fait sec la journée. Pour visiter la gorge de Vintgar, il faut réserver les billets en ligne avec une tranche horaire choisie, car ils n’acceptent que 245 visiteurs par tranche horaire. L’entrée à la gorge coûte 15€/personne (parking et navette jusqu’à l’entrée compris). Le site Internet est super bien foutu, avec l’estimation des places restantes suivant les heures. Mais avec la météo, difficile de se prononcer. Nous attendons jusqu’à 14h00 et décidons de nous rendre sur le parking P3 qui se situe à 3 minutes de l’endroit où nous sommes.

Il fait gris mais il ne pleut pas. Ce n’est pas l’idéal pour aller se balader en pleine nature mais la météo risque de ne pas être terrible ces prochains jours, alors on se lance. On choppe des billets pour une entrée entre 15h40 et 16h00 et on prend la navette à 15h00. Juste le temps de boire un cappuccino et de faire pipi que c’est notre tour d’entrer. Tout est bien rôdé en tout cas.

La gorge, où s’écoule la rivière Radovna, a été découverte en 1891 par 2 aventuriers slovènes. Au cours des 2 années suivantes, ils ont travaillé très dur pour aménager la gorge en vue de son ouverture au public. Depuis 1893, la gorge de 1,6 kilomètre de long est ouverte aux visiteurs, sauf l’hiver. En haute saison, le site connait beaucoup d’affluence, mais comme il ne fait pas grand beau, nous ne sommes pas tant que ça, c’est qui est à notre avantage.

Un sentier et des ponts en bois accrochés aux flancs rocheux permettent d’admirer la gorge et ses eaux tumultueuses. La cascade de Šum, située à la fin de la balade, mesure environ 16 mètres de haut. C’est très beau même si niveau gorges, nous en avons de bien plus impressionnantes en Suisse, comme les gorges de l’Areuse (article ici), de l’Aar ou de l’Orbe (article ici). Et la plupart gratuites. Mais nous apprécions tout de même cette jolie balade qui nous aura fait marcher 1h30, le tout sans pluie. Quel bol !

Lac de Bohinj (jour 1)

Hier soir, nous avons dormi au même endroit que la nuit précédente, sans souci. Ce matin, mardi 29 juillet à 7h00, quelqu’un frappe à la porte, c’est la police intercommunale. En Slovénie, le camping sauvage est interdit, il n’est pas permis de dormir dans son véhicule, même sa voiture. Et encore moins dans une réserve naturelle comme le Parc national du Triglav. Et nous le savions, c’est marqué un peu partout sur la route. On a joué et on a perdu ! Bref, nous chopons une amende de 100€. Dans notre malheur, le policier est sympa, car le tarif peut monter jusqu’à 200€/personne. Mais il ne m’a pas vue et, même s’il n’est pas dupe, il se contente de nous coller 100 balles. Merci Monsieur l’agent !!!

Une fois qu’ils sont repartis, nous plions bagages et partons nous poser dans le parking officiel des gorges à 3 minutes de là (autorisé aux camping-cars entre 8h00 et 20h00) et redormons 2 bonnes heures. Vers 13h00, nous prenons la route direction le lac de Bohinj. En chemin, nous nous arrêtons à nouveau à Bled pour manger une morce et surtout nous régaler une nouvelle fois d’une part de Kremšnita.

En fin de journée, nous arrivons dans une aire de camping-car privée qui se situe au bord de la rivière, à Bohinjska Bistrica. Le village se trouve à 7 kilomètres du lac mais le tarif demandé de 15€/24h (sans aucun service à part de l’eau potable) est vraiment très intéressant pour le coin. Il faut savoir que le lac de Bohinj est très touristique (autant que celui de Bled) et que le prix des quelques campings avoisinent les 100€/nuit. Oui, la Slovénie est magnifique mais chère !

En tout cas, le lieu est plutôt sympa. Et surtout, il y a une jolie éclaircie alors on en profite pour descendre les vélos et partir au bord du lac. La piste cyclable nous fait passer par de pittoresques villages, on se croirait en Suisse allemande. Et la vue sur les montagnes est à tomber. Nous arrivons au lac et sautons dans le dernier bateau solaire de la journée qui nous emmène jusqu’à Ukanc et retour. Nous avions prévu de rentrer à pied par la partie nord du lac mais la balade fait 8 kilomètres et il est déjà 18h15. Donc, nous renonçons pour aujourd’hui.

Après une petite boisson sur une terrasse, nous décidons de rentrer par un autre chemin. Sur les différents sites que j’ai lu, ils parlent d’une magnifique piste cyclable et en effet, celle faite à l’aller était très sympa mais une partie sur la route. Et sur le GPS, le trajet pour se rendre au lac est indiqué pour les piétons mais rien pour les vélos. Donc nous tentons l’itinéraire bis un peu plus long dans la campagne.

Les 6 premiers kilomètres se passent à merveille, nous sommes en pleine nature, sur des petits chemins secondaires, avec une vue imprenable sur les montagnes. Puis, le GPS nous fait partir à travers les champs. Grave erreur ! Les champs se transforment en forêts, puis en chemin étroit et rempli de cailloux. La végétation commence à s’épaissir méchamment, des troncs d’arbres barrent même la route à certains endroit et des petits ruisseaux commencent à mouiller nos baskets. Et on ne parle pas de la boue bien présente qui rend le sentier de plus en plus glissant. Bref, l’horreur intégrale pour moi et Marcel lui qui trouve ça plutôt « marrant ». Sauf quand il voit ma tronche dégoulinante qui fait la gueule et mes baskets couvertes de boue. Impossible de rouler à vélo, nous sommes obligés de les pousser sur plus d’un kilomètre. Ce trajet est clairement un parcours pour les piétons et en aucun cas une piste cyclable.

Cela m’a paru une ETERNITE, mais nous arrivons enfin. Histoire de me décrasser et de retrouver mes esprits (ma bonne humeur ça sera pour demain), je me jette dans la rivière derrière Gru. Elle est bien fraîche, ça fait redescendre la pression.

Demain, la météo s’annonce ensoleillée, la première fois depuis plusieurs jours entre pluie et grisaille. On y croit ! Allez, je file bouder au lit 😉

Lac de Bohinj (jour 2)

Mercredi 30 juillet, plusieurs bonnes nouvelles. Je suis de bonne humeur et il fait beau ! En fin de matinée, nous remontons sur nos vélos et trouvons cette fois-ci la piste cyclable en entier. Et elle est vraiment de toute beauté. Elle longe la rivière sur une bonne partie du trajet et nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer ces eaux émeraude.

Nous passons à travers le vieux village bucolique de Brod et nous sommes complètement ébahis par la beauté des alpages, les immenses jardins potagers alignés au cordeau et par la vue dégagée sur les sommets.

Avant d’arriver au bord du lac, nous nous arrêtons dîner à la pension Cerkovnik. De jolis bancs en bois, une terrasse joliment fleurie et de la musique traditionnelle (qui ressemble à s’y méprendre à notre schlagerparade), on est au parfait endroit pour déguster une excellente truite de la rivière qui est juste à côté.

Puis, nous roulons jusqu’au bord du lac, accrochons les vélos et cherchons un coin d’herbe pour chiller au soleil. Il y a du monde en cette saison, dont passablement de francophones et d’allemands. Après avoir déniché une petite place, nous nous jetons à l’eau qui est bien fraîche pour certains, parfaite pour nous (18 degrés aujourd’hui). Il y a d’ailleurs bien plus de gens sur les paddles et canoés que dans l’eau.

Le lac de Bohinj est le plus grand lac de Slovénie. D’une superficie de 3,18 km2 et situé à une altitude de 525 mètres, il est long de 4,2 km avec une largeur d’au maximum 1 km et jusqu’à 45 mètres de profondeur. C’est un lac glaciaire, ce qui explique la fraîcheur de ses eaux.

Après quelques heures au soleil, les nuages se pointent alors on décide de lever le camp. Nous nous arrêtons boire un jus et reprenons la piste cyclable pour rentrer tranquillement. A l’aller comme au retour … que c’est booooooooo !!!

Cette nuit, nous dormons au même endroit. L’endroit est tranquille et pas trop cher, nous en profitons. Demain, en route vers de nouvelles aventures. Bonne nuit …

Vallée de la Soča / Tolmin

Jeudi 31 juillet, nous quittons le lac de Bohinj pour la vallée de la Soča. Après avoir fait les services et quelques courses, nous mangeons une morce avant de prendre la route.

Même si nous n’avons qu’une 70e de kilomètres à rouler, nous en avons pour 1h30. Et nous comprenons vite pourquoi. La route du col derrière le lac de Bohinj est bien sinueuse, étroite et pas en super état (par rapport à ce que nous avons pu voir ailleurs en Slovénie). Bref, pas de quoi rouler bien vite. Mais le paysage montagneux est grandiose.

Nous traversons plusieurs petits villages et à certains endroits, la route n’est vraiment pas large et la paroi rocheuse bien saillante. Tellement que nous faisons une nouvelle cicatrice sur notre pauvre Gru, sur le bord de la capucine. Heureusement, pas de trou dans la carrosserie, juste une balafre en dessus de la fenêtre et une petite frayeur !

Dans l’après-midi, nous arrivons à Tolmin, qui a été désignée « ville des Alpes 2016 » et qui est la plus grande agglomération de la vallée de la Soča. Elle est située au niveau du magnifique confluent de la Soča et de la Tolminka. Nous avons trouvé une aire privée ou plutôt un champ au bord de la rivière mis à disposition pour un particulier. Il n’y a aucun service, juste une toilette sèche, une douche et la nature tout autour. Nous allons y rester quelques jours pour nous reposer un peu et profiter de la rivière.

A bientôt …

Retrouvez toutes nos autres escapades ici.

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