Dates : du 10 au 16 février 2025
Km parcourus : 470 kilomètres ~
Retrouvez ci-dessous notre périple dans la région de la Communauté valencienne, dont la capitale est Valence bien sûr ! Entre Costa Dorada et Costa Blanca, une région au relief montagneux mais aussi côtier, berceau de la paëlla.
Peníscola
Hier soir, après avoir passé la journée du lundi dans une zone commerciale de Tarragone pour faire des courses (alimentation, divers magasins de bricolage), nous avons dormi dans une rue au bord de la mer, à 10 minutes de Peníscola. Pas super glam, mais ça a bien fait l’affaire pour quelques heures.
Ce matin, mardi 11 février, nous nous stationnons dans un parking au bord de la plage et au pied de la vieille ville. Nous découvrons cette très belle cité de la province de Castellón dans la Communauté valencienne dont l’origine du nom vient de pene + iscola, « quasi île ». Avec ses airs d’Ibiza et de villages grecs, les maisons et les ruelles sont vraiment charmantes.
Depuis le phare, la vue sur la mer et les alentours est juste magnifique. Nous visitons le château qui a été construit par les Templiers sur les restes de l’ancien alcazar arabe entre 1294 et 1307. Son plus célèbre occupant est Benoît XIII, le Pape Lune, s’y installe en 1411 qui en fait un siège pontifical. Il y restera jusqu’à sa mort en 1423.
Dans le prix d’entrée (5 €/personne) est compris la visite du Château et du Parc de l’Artillerie. Ce dernier a été transformé en parc botanique. On peut s’y promener parmi les palmiers, les oliviers, la lavande et la flore typique du Parc Naturel de la Sierra de Irta. Une très belle visite sous un soleil radieux.
Nous nous arrêtons manger quelques tapas dans un des seuls restaurants ouverts en cette saison puis redescendons au port, où nous sommes parqués. Comme Marcel a une séance importante entre 16h00 et 17h00, je m’installe sur la plage et chille un peu. La vue est plutôt sympa et la plage déserte.
En fin de journée, nous reprenons la route jusqu’à Nules. J’ai trouvé un nouveau spot pour la nuit plutôt sympathique en pleine nature, les pieds dans l’eau. Petite déconvenue en arrivant sur place, Marcel remarque que nous perdons de l’eau de notre réservoir d’eau clair. Nous constatons que notre réservoir rempli hier à plein est complètement vide. Apparemment, la protection anti-gel du système de chauffage/chauffe-eau s’est déclenché lorsque nous roulions en fin de journée (sécurité lorsqu’il fait – de 5 degrés) et a vidé notre réservoir. Vraiment bizarre ! Heureusement, nous avons quelques bouteilles d’eau pour la vaisselle et les WC. Et demain, nous referons le plein d’eau et désactiverons dorénavant la pompe lorsque nous roulons.
Bonne nuit …















































Coves de Sant Josep
Ce matin, mercredi 12 février, nous nous réveillons avec de la pluie mais aussi avec un magnifique lever de soleil. Y’en a pour tous les goûts ! Comme nous n’avons pas d’eau, nous trouvons à quelques dizaines de kilomètres une aire de camping-car avec tous les services, c’est parfait. Une fois le réservoir plein et les diverses vidanges effectuées, nous retournons nous stationner au bord de la mer pour déjeuner tranquillement. Vers 10h00, nous partons pour La Vall d’Uixó, petite ville tout près de l’activité que nous allons faire en début d’après-midi. Nous trouvons une laverie automatique flambant neuve et nous profitons pour faire notre lessive de ces dernières semaines ainsi que quelques courses. Timing parfait !
A 13h40, nous avons rendez-vous pour visiter les grottes de Sant Josep qui se trouvent au cœur du parc naturel Sierra de Espadán. Elles abritent l’une des rares rivières souterraines navigables d’Europe ; sur 2’750 mètres, 800 sont aménagés pour les visites touristiques. Pour commencer, nous montons à bord d’une barque et partons le long des eaux cristallines de la rivière. A certains endroits, il faut vraiment baisser la tête, sinon grosse migraine assurée.
La deuxième partie de la balade se fait à pied, une boucle d’environ 200 mètres à travers les formations rocheuses de calcaire qui nous entourent de leur mystère. La visite dure 45 minutes environ et coûte 15 €/personne. Et pour une fois, nous n’étions vraiment pas les seuls. Le parking des camping-car était plein et les barques aussi. Une activité prisée par les espagnols et les touristes manifestement.
Nous reprenons la route jusqu’au nord de Valence, dans la zone universitaire. Marcel veut aller visiter le musée de l’informatique situé au coeur de l’Université. Nous trouvons un gigantesque parking, gratuit en plus, juste à côté. Pendant ce temps, je repère un coiffeur bien noté sur Google à une quinzaine de minutes à pied. Par chance, je tombe sur une coiffeuse très sympa qui parle un peu français et anglais et qui est d’accord de me prendre d’ici 30 minutes. A la sortie, une super coupe, je suis vraiment très contente. Grâce aux photos qu’avait fait Marie-Laure, ma coiffeuse unique et préférée en Suisse, j’ai pu facilement montrer ce à quoi devait ressembler ma tête à la coiffeuse valencienne. Mission réussie ! Je suis bonne pour 8 semaines.
Nous avions déjà visité cette belle et grande ville lors de notre premier road-trip en camping-car en octobre 2016 pour mes 40 ans que nous avions passé avec ma maman, Michel et un couple d’amis à eux. Des beaux souvenirs ! Et vu l’intense circulation à 18h00, entre les voitures, les scooters, les bus et les piétons un peu partout, nous sommes contents de sortir très vite de la ville. Dommage que Marie et François (un couple d’amis ayant un appartement à Valence) n’aient pas été dans les parages, on se serait arrêté avec plaisir pour leur faire un coucou.
Ce soir, nous dormons dans un parking au bord de la mer, dans le parc naturel de l’Albufera, à quelques kilomètres de Valence. Marcel en profite pour checker cette histoire de soupape de sécurité. Il s’avère qu’un fil s’était déconnecté dans la soute et que l’électrovanne n’était plus alimentée correctement. Donc, notre mésaventure de cuve d’eau vidée devrait être résolue. Encore une mission accomplie par « Marcel el constructor ».
Bonne nuit …























Parc naturel de la Albufera
Jeudi 13 février, en début d’après-midi, nous nous rendons dans le Parc naturel de la Albufera. Nous avons rendez-vous au port d’El Saler et montons à bord d’une embarcation artisanale appelée albuferencs qui nous emmène, par un étroit canal, sur le lac d’eau douce de plus de 2’800 hectares, le plus grand d’Espagne. Jusqu’à 300 espèces différentes d’oiseaux y vivent tout au long de l’année, notamment les oiseaux aquatiques qui y passent l’hiver, comme les flamants roses.
Le lac de la Albufera s’est formé à partir de l’affaissement d’environ 30 kilomètres du cordon littoral entre Valence et Cullera. Le profil est irrégulier, avec un diamètre approximatif de 6 kilomètres dans sa partie la plus large. La communication entre le lac et la mer est assurée par des canaux qui s’ouvrent et se ferment à l’aide de vannes, ce qui permet de modifier le volume des eaux du lac. A cette saison, la hauteur du lac n’est que d’1m50.
Autour du lac s’étend un paysage de marais et de rizières qui se transforme complètement en fonction du cycle des cultures : vert en été, bleu en hiver lorsque l’eau inonde les champs, et brun lorsque la terre est découverte. Un endroit de toute beauté et paisible ; et la balade d’une heure coûte 8 €/personne. Il ne faut donc surtout pas s’en priver.
En fin de journée, nous traversons El Palmar, petit village de pêche de 800 habitants situé sur les rives du parc naturel, entouré de vastes rizières et de cultures maraîchères. Berceau de la paella valencienne, nous nous arrêtons en manger une, aux fruits de mer bien sûr !
Ce soir, nous dormons sur la plage, tout près de Denia. Encore un spot nature des plus sympathiques …

















Altea
Vendredi 14 février, nous profitons de cette chaude matinée pour aller nous baigner dans la mer. En fait, notre 2e baignade (la première près de Tarragone) depuis que nous avons entamé notre voyage il y a un mois, jour pour jour. Nous avons l’impression que nous sommes partis il y a plusieurs mois déjà, c’est étrange. La notion du temps est floue, c’est plutôt bon signe !
Cet après-midi, nous découvrons Altea et sa si jolie vieille ville perchée sur une petite butte. Nous flânons dans les petites ruelles bordées par les maisons blanchies à la chaux et arrivons au sommet, au pied de l’église de Nuestra Señora del Consuelo, facilement reconnaissable à ses toits bleus sur la Plaza de la Iglesia.
Nous trouvons un petit restaurant bien noté sur Google, le Món et sa magnifique terrasse donnant sur les toits bleus de l’église et sur la baie d’Altea. Nous nous régalons et passons un excellent moment.
Nous longeons en camping-car le Paseo Marítimo pour découvrir le port et les plages d’Altea. Nous croisons quelques emplacements réservés aux camping-cars qui sont remplis à ras bord. La région est très touristique, même en février. Ca doit être un joyeux bordel en pleine été.
Cette nuit, nous dormons en pleine nature, à Ibi, petite ville située dans le Parc naturel du Carrascal de la Font Roja.
Bonne nuit …




































Ibi
Samedi 15 février, nous sommes à Ibi, petite ville se trouvant dans la Valle del Juguete (« la vallée du jouet ») à une trentaine de kilomètre d’Alicante. Une zone où l’industrie du jouet s’est considérablement développée au siècle dernier. Un musée lui est même consacré et il se trouve dans les installations de la fabrique des frères Payà, l’une des plus importantes du secteur du jouet de la ville. On peut encore y voir ses anciens ateliers, avec les machines et les outils qui ont permis de fabriquer les premiers jouets du début du 20e siècle. 450 jouets de tous types et origines sont exposés : avions, bateaux, voitures, trains, éléments du monde naturel, rural ou urbain, tous parfaitement conservés. Et l’entrée ne coûte que 2 €/personne.
Mais c’est surtout le musée du jeu vidéo d’arcade vintage qui a attiré Marcel dans cette région entourée de montagnes. Premier grand musée de jeux vidéo en Espagne, on y trouve plus de 300 équipements informatiques en visitant l’histoire incroyable des jeux vidéo des années 60 à nos jours. On y découvre aussi des jeux vidéo mythiques authentiques restaurés et conservés dans leur état d’origine. Autant dire que c’était le paradis pour Marcel qui a pu jouer à tout un tas de jeux pendant 3 heures.
En fin de journée, nous arrivons sur Alicante et on doit bien avouer que, de prime abord, cette grande ville et ses immenses building ne nous enchante guère. En plus, le spot sympa que j’avais trouvé est plein, faut dire que c’est samedi et qu’il y a foule par ici. Ce n’est pas grave, nous trouvons un parking au bord de la mer (et de la route aussi) plus proche du centre ville que nous visiterons demain.



















Alicante
Cette nuit n’a vraiment pas été la meilleure, entre la circulation jusqu’à point d’heure, le train qui grinçe méchamment sur les rails, les motos qui font la course sur le grand boulevard et … la voirie qui vient vider les poubelles et nettoyer l’endroit à 2h30 du matin. On aura tout vu ! Bon, on essaie de dormir tant bien que mal (quand même mieux que lors de la « rave » à Toulouse).
Dimanche 16 février, vers 8h00 (heure tout de même raisonnable pour faire du bruit), on sent comme une certaine effervescence autour du parking. Plein de monde arrive avec des pancartes, parle et rigole. Bon, ça ne sera pas pour aujourd’hui la grasse matinée.
Et en effet, en partant visiter la vieille ville et le château, nous constatons qu’une bonne partie des quais sont fermés à la circulation. Aujourd’hui, c’est le 29ème Semi-Marathon et 10 kilomètres d’Alicante. Y’a une foule incroyable, des gens partout sur la plage et dans les rues. Au secours !!!
Pour 2 €/personne, nous prenons l’ascenseur qui nous monte au Château fort de Santa Barbara qui se trouve sur le mont Benacantil, à 169 mètres d’altitude. La vue sur le port et les alentours est imprenable. Nous poursuivons notre balade dans les ruelles du quartier de Santa Cruz et empruntons la rue El Carrer dels Bolets (« la rue des champigons »). Ces oeuvres de l’artiste Sergio Martinez ont permis de revitaliser la rue et d’aider les commerces du quartier pendant une période de déclin économique.
Dans l’après-midi, nous retournons à notre stationnement par l’Explanada de España, allée bordée de palmiers longeant la mer et dont le sol en mosaïque compte plus de 6 millions de tesselles de marbre tricolore. Je ne sais pas si c’est l’événement sportif qui a attiré autant de monde en ce dimanche de février ou la douceur du climat, mais les plages sont bondées. Bilan de cette visite d’Alicante : mitigé. Sympa, mais sans plus. C’est peut-être aussi à cause de notre mauvaise nuit et de cette avalanche de gens que nous n’avons pas été émerveillé par la ville. Bref, nous n’y resterons pas une journée de plus.
En fin de journée, nous arrivons dans la région de Murcie. Ce soir, nous dormons dans un très beau spot nature sur la plage à la Manga, au bord de la lagune d’eau salée connue sous le nom de Mar Menor et profitons d’un coucher de soleil de toute beauté. Heureusement que la plage est grande, car nous sommes une bonne quinzaine de véhicules récréatifs.
Une fois qu’il fait nuit, nous entendons un camping-car s’enliser sur la plage. 5 minutes plus tard, nous sommes déjà une bonne dizaine de personnes à aider le pauvre malheureux espagnol tanqué dans le sable. Chacun amène quelque chose qui pourrait aider, des plaques de désensablement, des cordes et nous proposons nos chaînes à neige. En moins de 15 minutes, grâce à un véhicule 4×4, une corde et quelques paires de bras, le véhicule est libéré de son piège. L’espagnol est super reconnaissant et soulagé, il nous prend dans ses bras et nous embrasse avant de reprendre la route. Ahhh, la solidarité entre camping-caristes n’est définitivement plus à prouver.
Bonne nuit …



























Notre itinéraire dans la région de la communauté valencienne