Catalogne, région historique riche en traditions
Catalogne, région historique riche en traditions

Catalogne, région historique riche en traditions

Retrouvez ci-dessous notre périple en Catalogne, célèbre pour ses villes à l’architecture incroyable, son climat méditerranéen et ses délicieux tapas. Vamos !

Empuriabrava et Figueres

Début février marque notre entrée sur le territoire espagnol, en Catalogne pour commencer. Nous passons notre première nuit à Empuriabrava, plus grande marina d’Europe et l’une des plus grandes marinas résidentielles au monde avec plus de 40 km de canaux.

Après un petit resto et quelques courses, nous n’avons aucun problèmes pour trouver une place au bord de l’eau pour y passer une nuit bien tranquille.

Dimanche 2 février, nous roulons jusqu’à Figueras, ville natale du célèbre Salvador Dalí pour visiter son théâtre-musée. Inauguré en 1974, il a été construit sur les vestiges de l’ancien théâtre municipal qui a été détruit dans un incendie à la fin de la guerre civile. Cet endroit est considéré comme la dernière grande œuvre de l’artiste. Tout y a été conçu et pensé par ce dernier, dont le souci était d’offrir au visiteur une véritable immersion dans son monde fascinant et unique.

Après en avoir pris plein les yeux avec une impressionnante collection d’oeuvres en tous genres, nous quittons la ville direction Ullastret.

Ullastret et son village ibérique

Nous flânons dans son vieux quartier fortifié, à travers ses petites ruelles sinueuses et rencontrons quelques habitants à 4 pattes bien sympathiques. A 2 kilomètres du village se trouve le village ibérique, le plus grand site ibérique découvert en Catalogne, situé sur le Puig de Sant Andreu, petite colline offrant une belle vue sur la campagne et les montagnes au loin.

Nous passons par le musée d’archéologie qui gère le site et qui explique la culture ibérique de la région grâce à des fouilles effectuées sur le site archéologique. Il y a 2500 ans, les indigets, nom des habitants de la région habitaient surtout dans des maisons au rez-de-chaussée d’une ou deux chambres. Des familles aristocratiques y ont vécu car on y a découvert les restes d’un palais de 500m2. Ils avaient des temples où ils faisaient des rituels et des prières, des citernes d’eau de pluie et de grands silos souterrains pour stocker le grain pendant des années. Et ils avaient même leurs propres devise, l’undikesken.

Nous passons la nuit sur le petit parking du site, seuls avec les vestiges du passé. Bonne nuit …

Mas Pinell et Gérone by night

Lundi 3 février, nous sommes crevés et avons besoin d’une journée chill avant de partir sur Gérone. Je regarde sur Google Map et nous ne sommes qu’à 15 kilomètres de la mer. Alors go ! Je trouve un spot sympa sur Park4night et on est parti. En arrivant sur le petit parking qui borde une dune de sable avec la mer juste derrière, nous croisons un camping-car jurassien stationné et un autre français.

Il fait beau et assez chaud pour sortir les chaises longues, la sangria et les panneaux solaires portables de Marcel. Ni une ni deux, on s’installe un petit campement bien sympa. Attiré par le set-up Starlink de Marcel, le voisin d’en face rapplique et nous faisons connaissance. Jeremy vient d’Aix-en-Provence, il est indépendant et voyage depuis 4 ans dans son camping-car avec son chien.

Nous faisons ensuite connaissance du couple de jurassiens croisé brièvement en arrivant, Sabrina et Denis qui voyagent avec leur camping-car métalleux et leur chienne malinoise. Un couple super sympa qui aspirent à vivre plus simplement et qui cherchent leur petit coin de paradis pour se construire une vie différente de celle qu’ils ont menée jusqu’à présent.

On parle souvent des rencontres qui font partie intégrante de la vie nomade et après moins d’un mois de notre départ de Suisse, on en a le meilleur exemple. Merci la vie pour ces 2 belles rencontres qui nous ont fait chaud au coeur !

Mardi 4 février, après une très bonne nuit bercés au son des vagues, je me lève à 8h30, enfile une veste (il ne fait que 3 petits degrés ce matin) et je pars faire un tour sur la plage déserte pendant que Marcel dort encore un peu. Le soleil brille de milles feux et réchauffe doucement l’atmosphère. Un moment paisible suspendu dans le temps et je me rends compte de la chance inouïe que nous avons de vivre cet instant présent. Ca fait du bien ! De retour, je croise Jeremy et on discute un peu. Entre temps, Marcel s’est levé et a préparé le petit-déjeuner, le rêve …

Avant de partir en fin de journée, nous partons dire au revoir à nos amis du moment et discutons encore ensemble un bon moment au soleil. Avant de nous quitter, comme tous bons vanlifers, nous nous échangeons nos comptes Instagram pour rester en contact et qui sait, peut-être, nous croiser à nouveau sur les routes du monde (dixit Denis le poète).

Nous voici donc partis sur Gérone. Mais avant ça, il faut que nous trouvions une nouvelle bouteille de gaz espagnole et de là, commence une longue après-midi de galère. Il faut savoir que l’Europe n’est pas du tout harmonisée en la matière et chaque pays a ses bonbonnes de gaz avec ses propres embouts. Gru est équipé de 2 bouteilles de gaz au propane ; nous avons toujours la nôtre achetée en Suisse qui arrive au bout et une petite vide que nous avons achetée en France. Avec les nuits très fraîches, nous consommons presque 5 kg de propane par semaine, entre le chauffage, mais aussi la cuisinière et le four.

Bref, vous imaginez bien que les stations-service espagnoles ne vont pas reprendre des bouteilles ne venant pas de leur pays. Mais ça, on le savait bien. Pas de souci, on va les stocker dans nos soutes et acheter une bouteille espagnole (y’en a dans presque toutes les stations). Ouais, ça c’est la théorie, en pratique c’est pas si simple. Pour acheter la première fois une bouteille de propane en Espagne, il faut être espagnol (et le prouver avec une carte d’identité du pays et une adresse postale) et remplir tout un tas de papier. Et comme si ça ne suffisait pas, il faut trouver un adaptateur qui permet d’interfacer la bonbonne de gaz espagnol à notre système. Sans exagérer, nous avons fait 6 magasins différents dans la zone commerciale de Gérone et alentours pour trouver cet adaptateur, en vain. Heureusement, les gens que nous avons rencontrés étaient tous très bienveillants et ont essayé de nous aider en nous renvoyant à tel ou tel endroit, mais toujours aucun adaptateur en vue.

Nous finissons par trouver une concession de camping-cars à 20 minutes de là et attendons avec impatience l’ouverture du magasin à 15h00. La très gentille dame du magasin nous dit qu’elle a bien un adaptateur à nous vendre (28 € c’est pas la mort) mais nous explique qu’il est quasiment impossible pour des étrangers d’acheter une bouteille de propane. En voyant nos têtes complètement déconfites, elle nous dit qu’elle a peut-être une solution pour nous. Après un téléphone, elle nous propose de nous rendre directement à un point régional de distribution de gaz Repsol qui sera d’accord de nous vendre une bouteille de propane. Rebelote 20 minutes de route dans le même sens d’où nous venions mais avec ce fameux adaptateur en poche !

Juste à côté du centre-ville de Gérone, nous trouvons enfin le fameux distributeur régional Repsol qui nous vend, sans souci et sans rien nous demander, cette fameuse bonbonne de gaz. Sur place, les gens sont extrêmement sympathiques et super aidants. Nous les remercions milles fois et repartons avec tout le nécessaire. Et une fois que vous avez cette première bouteille de gaz espagnole, vous pouvez la changer sans aucun problème dans n’importe quelle station-service Repsol (et y’en a un peu partout). Il semblerait que ce soit les mêmes bouteilles pour le Portugal, prochain pays sur notre liste. On croise les doigts. On s’amusera à nouveau une fois qu’on sera en Italie. Vive l’Europe !

Il est 17h00 quand nous arrivons à Gérone, à notre spot pour la nuit prochaine. C’est un parking surveillé et sécurisé réservé aux campings-cars avec toutes les services (25 € pour 24h). C’est pas donné et surtout pas des plus glamours, mais c’est le prix de la sécurité pour laisser Gru au centre-ville et visiter Gérone sereinement.

Nous partons donc à pied, traversons la rivière par un des ponts du centre et marchons sur la Rambla, bien animée à cette heure. Nous achetons des Xuixos pour déjeuner demain, pâtisserie emblématique de Gérone datant du 20e siècle et nous nous arrêtons boire l’apéro dans un charmant petit bar de l’ancien quartier juif. Lors de notre souper au restaurant « Brots de Vi » dans le vieille ville, nous discutons avec nos voisins de table, un charmant couple américain venant du Vermont et voyageant en Europe pour échapper au nouveau régime de leur pays. Nous terminons cette journée comme nous l’avions commencée, avec de belles rencontres et des échanges enrichissants.

Bonne nuit …

Gérone

Mercredi 5 février, nous repartons à la découverte de Gérone. Nous passons devant la Cathédrale catholique romaine de styles roman et gothique, avec sa nef gothique qui bat tous les records avec ses 22 mètres de large. Un édifice qui en impose. Puis, nous traversons le Portal de Sobreportes, l’un des portails défensifs de la ville surmonté de 2 tours cylindriques du 14e siècle.

Nous visitons ensuite les anciens Bains Arabes construit à la fin du 12e siècle sur le modèle des bains islamiques médiévaux. Décorés d’éléments d’inspiration orientale, ils sont abusivement appelés « arabes ». Les bains seront fermés au 15e siècle. En 1671, ils sont mis à la disposition du couvent des Capucins qui les utilisèrent comme local pour la cuisine ou la lessive. Ils sont composés de 5 salles aux fonctions différentes :

  • les vestiaires, une grande pièce carrée avec une piscine octogonale au centre. On laissait ici ses habits et on se douchait avant de se rendre dans les autres salles
  • une chambre froide
  • une chambre tiède
  • une chambre chaude où les visiteurs pouvaient prendre un bain de vapeur
  • un four et des chaudières qui permettait de chauffer les bains des deux dernières pièces

La fin de la visite permet de monter sur le toit de l’établissement qui offre une très belle vue sur la vieille ville.

Nous traversons les Jardins des Allemands qui nous permettent d’accéder à la muraille de Gérone, anciens remparts datant du 9e siècle. Une superbe balade gratuite qui offre d’incroyables points de vue sur la ville et ses alentours.

De retour dans la vieille ville, Marcel s’offre une petite séance bienvenue chez un barbier. Après une coupe de cheveux et un taillage de barbe, le revoici en homme tout neuf. Histoire de profiter de la douceur de l’après-midi, on s’offre une sangria sur la place de l’Indépendance avant de reprendre la route vers de nouveaux horizons. La découverte de Gérone nous aura beaucoup plu et nous en garderons un excellent souvenir.

Notre prochaine halte est pour l’Abbaye bénédictine de Santa Maria de Montserrat située sur le massif montagneux de Montserrat et ses incroyables formations rocheuses. Nous dormons sur le parking du monastère, haut lieu de pèlerinage en Catalogne que nous visiterons demain.

Bonne nuit …

Monastère de Montserrat

Cette nuit, nous avons dormi sur le parking des bus. Les camping-cars peuvent y passer la nuit et ça tombe bien, la zone est plate, comparé au parking des voitures en contrebas qui est très en pente. Le deal, c’est d’être loin entre 7h00 et 8h00, afin de laisser la place aux nombreux bus qui amènent les visiteurs dès le matin. Aucun souci, nous mettons le réveil à 7h15 et nous retournerons dormir un moment plus bas.

Jeudi 6 février, vers 6h00, nous entendons des bus arriver (vides, allez comprendre pourquoi ?!) sur le parking. Nous décidons donc de bouger et de leur laisser leur place. Avec les 7 mètres de long de Gru, pas toujours simple de trouver une place qui convienne à nos dimensions. Nous trouvons quand même un endroit qui ne nous fait pas manger 2 places de parc à nous tous seuls (pas super bien vu par les autres usagers). Puis nous retournons compter les moutons quelques heures.

Vers 10h30, nous entamons la visite de ce lieu vraiment spectaculaire, surtout par son environnement et ses incroyables montagnes composées de ciment calcaire plus ou moins argileuses qui sont nées il y a 50 millions d’années. Montserrat veut littéralement dire « Mont-scié ». Grâce aux alluvions d’un fleuve, puis érodées par les mouvements tectoniques et les changements climatiques, ce relief abrupt a fini par se modeler en de gigantesques formes arrondies, comme si une scie les avait façonnées.

Nous achetons un billet à 20 € et commençons notre visite par le musée. Ce dernier présente plusieurs collections variées, entre peintures réalisées entre le 13e et le 20e siècle, objets liturgiques du 15e au 20e siècle, iconographie de la Vierge de Montserrat et icônes byzantines et slaves. Puis, nous découvrons la fameuse Vierge noire dans la salle du trône et sa vue imprenable sur l’intérieur de la Basilique. L’une de ses mains tient une sphère qui symbolise l’univers et la tradition veut que le visiteur ou le pèlerin touche la main de la Vierge tout en tendant l’autre main à Jésus. C’est chose faite !

Nous flânons encore dans le coin, mangeons un sandwich au soleil et vers 15h00, nous décidons de quitter les lieux. Malheureusement, c’était sans compter sur le parcage très rapproché des voitures de devant et de derrière nous laissant aucune marge de manoeuvre pour sortir de notre place, sans embarquer soit la poubelle extérieure soit en y laissant un morceau de notre pare choc. Bref, il faut attendre que l’un ou l’autre des véhicules quittent les lieux pour nous libérer. Heureusement, la voiture de derrière finit par partir au bout de 45 minutes, nous permettant enfin de quitter les lieux.

Nous roulons en direction de Tarragone et nous choisissons de nous poser à une quinzaine de kilomètres de cette dernière, dans LE plus beau spot du début de notre périple, à la plage Llarga, sur la Costa Dorada. Nous sommes presque parqués sur la plage, y’a même une douche extérieure et un petit resto ouvert la journée pour manger une morce à midi. Si ce n’est pas le Paradis, ça y ressemble. Marcel devant délivrer un projet important pour son boulot et faire quelques bricoles sur Gru, nous allons profiter de cet incroyable endroit pour quelques jours et découvrir les alentours à vélo. Et si tout va bien, faire enfin LA première baignade tant attendue.

Bonne nuit …

Tarragone

Vendredi 7 février, journée de travail pour Marcel. Pour ma part, je pars à pied à la petite station service à 10 minutes de là pour trouver du pain pour le petit-déjeuner et de la nourriture pour chats. Y’a toute une clique de petits moustachus qui rodent dans les buissons juste derrière nous et je vais les nourrir. La très bonne surprise, ils sont bien soignés et stérilisés surtout ! Alors là, je dis bravo ! Ce ne sera sûrement pas le cas partout mais ici, des gens s’inquiètent de leur sort (et veulent surtout contrôler leur population) et on arrive même à en caresser plusieurs. Je suis aux anges évidemment.

Vers 13h00, nous faisons une pause au petit resto juste à côté. Nous dégustons notre premier plat typique, une excellente fideua aux fruits de mer (version de la paëlla mais avec des pâtes plutôt que du riz). A cette période, il n’y a vraiment que des locaux et des habitués qui viennent boire un coup (et même plusieurs à compter le nombre de verres et bouteilles gisant sur la table d’à côté). En fin de journée, petit bain de soleil les pieds dans le sable.

Autant nous étions seuls en arrivant jeudi en fin d’après-midi et une bonne partie du vendredi, autant ce soir plusieurs véhicules, tous espagnols, viennent nous rejoindre sur la plage pour passer leur week-end ici en van ou en camping-car. Les petits coins de paradis ne restent jamais déserts bien longtemps, faut savoir partager.

Samedi 8 février, journée tranquille en début de journée, puis Marcel effectue quelques bricoles sur Gru, à commencer par la fixation de nos plaques avec des vis, histoire d’éviter qu’on se les fasse voler. Paraîtrait que les plaques suisses ont un certain attrait à l’étranger. Ahhh les collectionneurs, y’en a de toutes sortes !

En fin de journée, nous retournons prendre l’apéro dans notre petit resto, il y a un DJ qui joue, manifestement pour une fête d’anniversaire ; mais c’est ouvert au public et y’a foule ! Et toujours des locaux, on reconnaît une partie des têtes vues la veille, toujours un verre à la main. Ca picole chez les espagnols ! Et ça danse. On profite de la musique, d’une bonne sangria et on regarde le soleil se coucher.

Dimanche, nous partons découvrir Tarragone à vélo. C’est une jolie ville dont l’origine remonte à l’ancienne Tarraco romaine, capitale Tarraconaise de toute la péninsule. L’ensemble archéologique de Tarraco a fait de Tarragone un site du patrimoine mondial de l’Unesco. On peut y découvrir de nombreux vestiges romains, comme son majestueux amphithéâtre qui surplombe la mer, les ruines du cirque romain ou les murailles romaines malheureusement fermées aujourd’hui.

Nous nous arrêtons au début de la Rambla Nova, sur le Balcon de la Méditerrannée. On y découvre ses belles plages mais aussi son port industriel, l’un des plus grands d’Europe. Nous dégustons une excellente paëlla aux vongoles et crevettes puis nous montons jusqu’à la majestueuse cathédrale qui culmine au sommet du centre historique. Sur le parvis, les gens profitent des terrasses au soleil et il y a un très bon saxophoniste qui joue de vieux tubes. L’ambiance est super sympa.

Nous roulons dans les ruelles colorées du centre historique mais comme c’est un dimanche de février, c’est calme et plutôt reposant. Ca doit être une toute autre affaire en plein été.

Au retour, nous passons par la plage de l’Arrabassada et ses 550 mètres de sable fin et doré. Même à cette période, plusieurs familles y pique-niquent tranquillement et profitent de leur dimanche ensoleillé.

De retour au camping-car, nous allons nourrir nos amis à 4 pattes et profitons d’un moment dehors, avant que le soleil se couche. Et comme tout bon dimanche soir qui se respecte, les locaux plient leurs affaires et rentrent chez eux. Nous revoici donc tous seuls pour notre dernière soirée ici.

Demain, on change de région, direction Peniscolà, région de la communauté valencienne.

Au revoir la Catalogne et merci pour ces moments divins que nous avons partagés dans ta belle région.

Retrouvez ci-dessous tous les points intéressants que nous avons visités à Tarragone

Notre itinéraire en Catalogne

Article précédent

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *