Dates : du 16 au 20 janvier 2025
Km parcourus : 462 kilomètres ~
Retrouvez ci-dessous notre périple en France.
Indre-et-Loire / Châteaux de Chenonceau et d’Azay-Le-Rideau
Après 8h00 de route à travers la France, nous arrivons en début de soirée sur le parking du Château de Chenonceau. Quelques places sont prévues pour les camping-cars, le long de la ligne de chemin de fer. Le cadre n’est pas très glamour, mais pour une nuit gratuite, ça le fera très bien.
Après une bonne nuit de sommeil, nous vous réveillons sous une température glaciale, tout est givré. Avec le soleil qui pointe son nez et qui apparaît gentiment derrière le château, l’atmosphère est magique. En plus, à cette heure-ci, nous sommes quasiment seuls sur le site. Quelle chance !
Inscrit au Patrimoine Mondial de L’Humanité, ce chef-d’œuvre de la Renaissance et sa célèbre galerie à deux étages reliant la rive gauche du Cher, est largement inspiré par le Ponte Vecchio à Florence.
En référence au grand nombre de personnalités féminines qui en ont eu la charge, il est surnommé « le château des Dames ». Erigé par Katherine Briçonnet en 1513, amélioré par Diane de Poitiers dès 1547, il sera finalement agrandi par Catherine de Médicis. Il devient un lieu de recueillement pour Louise de Lorraine, il est ensuite sauvegardé par Louise Dupin au cours de la Révolution française et enfin métamorphosé par Mme Pelouze au 19e siècle.
Le prix de la visite par adulte est de 18 Euros et nous permet de visiter le château et ses nombreuses pièces mais aussi le parc, son labyrinthe et ses remarquables jardins « à la française ». Il y a très peu de monde en cette saison mais aussi peu de fleurs donc de couleurs. On ne peut pas tout avoir.
A 45 kilomètres de là, nous visitons le Château d’Azay-Le-Rideau construit au 16e siècle dans un style Renaissance. Restauré au 19e siècle dans le style néo-Renaissance, il est acheté par l’État en 1905 et classé monument historique en 1914. Une nouvelle restauration importante entre 2015 à 2017 lui a redonné toute sa splendeur.
Ses magnifiques jardins ont été profondément réaménagés au 19e siècle et sont dotés de deux miroirs d’eau dans lesquels se reflètent les façades du château. De cossues dépendances viennent agrémenter le paysage. La propriété est collée au bourg de la petite ville d’Azay-Le-Rideau, avec ses petites ruelles pittoresques et son église. Une jolie visite pour clôturer notre journée.
Nous dormons au milieu de nulle part, sur le parking d’un cimetière communal. Les voisins sont plutôt silencieux, c’est parfait.
Charente-Maritime / Ile de Ré
Ce matin, direction l’île de Ré à environ 2h00 de route. A notre réveil, nous constatons que le froid s’est abattu sur la région, la campagne est couverte de givre. On se croirait à la montagne, tout est blanc.
Nous prenons la route et glissons à chaque instant, les routes n’ayant pas du tout été salées. Avec un véhicule de 3,5 tonnes, les glissades prennent vite des airs inquiétants et nous manquons de perdre le contrôle de Gru dans un virage suivi d’un stop. Heureusement que Marcel est un pilote hors pair et qu’il a les bons réflexes en pareilles circonstances. Il réussit à redresser la situation et à s’arrêter finalement au stop. Une bonne grosse frayeur qui nous fait lever un peu le pied pour la suite.
Heureusement, la suite du trajet se fait sur une belle route départementale toute droite et bien moins givrée.
Nous payons 4 Euros de péage pour emprunter le pont qui nous mène enfin sur l’île de Ré. Nous trouvons un petit parking en bord de mer, tout au sud de l’île. Juste à côté, il y a un bel hôtel avec un centre de thalasso. Nous y réservons un brunch pour le dimanche et une formule déjeuner avec entrée au SPA marin pour le lundi matin. On ne se refuse rien. C’est étonnant mais même en basse saison, l’hôtel est bien rempli.
Nous partons faire une balade à travers le village de Sainte-Marie-de-Ré et là, par contre, pas un chat, les ruelles sont désertes. Ca doit changer les locaux de la foule de touristes en pleine été. A cette saison, c’est une toute autre ambiance. Même si tout est fermé et que le village semble endormi, cela ne nous dérange pas. Par contre, quelques degrés en plus ne seraient pas de refus, ça caille.
Avant de quitter l’île, nous montons tout au nord voir le phare des baleines qui est l’un des plus hauts phares de France, avec ses 60 mètres, 257 mètres pour arriver à son sommet et ses 18 mètres de diamètre. Construit et allumé en 1854 dans le cadre du grand programme de balisage des côtes pour répondre à l’augmentation du trafic maritime, il est toujours en activité.
Nous faisons une halte à la boutique pour acheter nos traditionnels souvenirs pour Gru, une carte postale et un sticker de l’île de Ré pour rajouter à notre collection. Nous reprenons le pont de Ré et nous voici partis vers d’autres aventures.
Ce soir, nous nous arrêtons dormir en face de l’île Madame que nous visiterons demain, au bord des carrelets, ces petites cabanes de pêche de quelques m2 posées au bord de l’estuaire de la Gironde. Un paysage enchanteur !
Charente-Maritime / Ile Madame, ville fortifiée de Brouage et île d’Oléron
Ce matin, nous partons visiter à pied l’île Madame, la plus petite île de la Charente-Maritime qui est accessible toute l’année à marée basse. Avec ses 800 mètres de long et ses 400 mètres de large, c’est un véritable sanctuaire sauvage pour une centaine d’espèces différentes d’oiseaux. Le littoral de l’île est exclusivement constitué de rochers, de petites falaises et de plages de galets, sans oublier les célèbres carrelets.
Située entre l’île d’Oléron et l’île de Ré, on y accède depuis Port-des-Barques par un chemin submersible d’un kilomètre nommé la Passe aux Boeufs. C’est en fait un tombolo ou cordon littoral de sédiments reliant l’île au continent. Depuis la terre ferme, un panneau nous indique les horaires des marées et les créneaux possibles pour y accéder à pied lorsque l’océan est à marée basse. Pour ce mardi 21 janvier, le chemin est praticable entre 11h00 et 19h55. Et les horaires varient chaque jour. Quels phénomènes incroyables ces marées !
Après 6 kilomètres de balade, nous roulons jusqu’à la cité fortifiée de Brouage. Cet ancien port de commerce de sel florissant a cédé aujourd’hui la place à l’ostréiculture. La ville a vu naître entre ses murs Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec. Nous espérions trouver un endroit où manger une morce, mais tous les commerces sont fermés en basse saison et la ville est littéralement en veille. Nous mangeons donc quelque chose dans Gru avant de reprendre la route pour l’île d’Oléron.
Arrivés sur Oléron, nous constatons que les camping-caristes sont encore moins les bienvenus que sur Ré. Impossible de se poser en sauvage où que ce soit. Même si les campings sont fermés et qu’il n’y a pas un chat, les nuitées ne sont pas autorisés sur les parkings entre 22h00 et 9h00. Certains emplacements complètement déserts en bord de mer ne sont pas autorisés aux véhicules dépassant 2 mètres de haut. Donc, une fois n’est pas coutume, nous trouvons une aire de camping-car près de la mer à 16 Euros pour 24 heures. Nous économiserons ainsi un peu de gaz.
Demain, direction le port de Royan pour une traversée en bac de l’estuaire de la Gironde jusqu’à Soulac-sur-mer. On se retrouve de l’autre côté …
Itinéraire
Comme d’hab. tes photos et ton écrit sont magnifique….que c’est agréable de voyager au chaud dans notre nid
soyez prudents ont tient beaucoup à vous.becs Nicole
Merci ma Nicole, tu es trop bonne ! Ne t’inquiète pas, on est super prudent. Gros biszsoux.