Dates : du 26 mai au 20 juillet 2025
Km parcourus : 4’263 kilomètres ~
L’Italie, berceau de la civilisation romaine, est composé de 20 régions, dont 2 îles principales : la Sicile et la Sardaigne. Péninsule de l’Europe méridionale baignée par la mer Méditerranée, ce pays montagneux partage ses frontières avec la France, la Suisse, l’Autriche et la Slovénie. Andiamo a vivere la dolce vita !
Après 7 semaines de pause en Croatie, jeudi 22 mai 2025, nous récupérons notre Gru qui est resté chez nos amis à Avignon. Après une nuit passée chez eux, vendredi après-midi 23 mai, nous prenons la très jolie route des Crêtes entre Cassis et La Ciotat. Une route sinueuse et spectaculaire qui offre de sublimes points de vue sur le parc national des Calanques.






Ce week-end, nous le passons au Castellet, sur le mythique circuit Paul Ricard, avec les anciens copains pilotes Caterham de Marcel. Au programme de ces 2 jours, des retrouvailles émouvantes, des belles courses, du soleil, du fun et de l’amitié. Quel bonheur d’avoir pu partager ces quelques heures avec les copains que nous n’avions pas revu depuis presque 10 ans pour certains !













Ligurie
Dimanche 25 mai 2025 en fin de journée, nous reprenons la route et poursuivons notre road trip direction l’Italie. Après une nuit passée dans un joli coin en dessus de Monaco, nous passons enfin la frontière italienne lundi 26 mai. A cause de travaux routiers sur l’autoroute, nous sommes bloqués à plusieurs reprises dans les bouchons. Nous décidons de quitter l’autoroute et sortons à la hauteur de Loano. Manque de bol, il y a aussi un énorme bouchon sur la départementale longeant la mer. Nous tentons un itinéraire bis qui va s’avérer bien vallonné mais surtout très étroit (2m30 alors que Gru mesure 2m20 de large, glurps). Nous aurons gagné quelques kilomètres sur le bouchon mais surtout de nouveaux cheveux blancs sur nos têtes.
Finale Ligure
En fin de journée, nous décidons de nous arrêter sur une aire de camping-car à côté de la station balnéaire de Finale Ligure et d’y passer la nuit. C’est l’une des rares aires les pieds dans l’eau et surtout pas trop chère (18€ pour 24h) dans la région.






Rapallo
Mardi 27 mai, nous profitons de notre spot et sortons table et chaises pour chiller un peu au soleil. En fin de journée, nous rejoignons la ville de Rapallo et trouvons un parking sur les hauts de la ville qui autorise le stationnement des camping-cars. Pas très glam, mais il fera très bien l’affaire pour une nuit.
Nous prenons le bus juste à côté du parking et descendons faire un tour en ville. Nous passons devant la belle basilique et empruntons les jolies petites ruelles de son centre historique. Nous longeons ensuite le bord de mer, admirons son château-forteresse qui domine la baie de Rapallo et passons devant le joli kiosque à musique. Nous nous arrêtons boire un apéro et comme toujours en Italie, on nous amène un incroyable plateau d’amuse-bouche compris dans le prix. Pour 18€, nous avons soupé, c’est un super bon plan. On se sent tout de suite ailleurs, dans une ambiance festive et colorée.























Portofino
Mercredi 28 mai, nous prenons le bateau-navette qui nous amène à Portofino. Ce village niché dans une petit baie est plein de charme, malgré les énormes yachts et la horde de touristes qui descendent comme nous à terre pour la visiter. Rendu célèbre dans les années 1950 par la chanson « Love in Portofino » écrite par Leo Chiosso et composée par Fred Buscaglione, elle sera ensuite reprise par de nombreux interprètes comme Dalida ou Andrea Bocelli. À bord de son voilier le Bel-Ami II, Guy de Maupassant y séjournera une semaine en septembre 1889.
Nous marchons jusqu’au phare et la balade offre de superbes points de vue sur le château, la mer et les belles demeures cachées dans la luxuriante végétation. Nous savourons un apéro au bar lounge du phare puis faisons un tour dans les ruelles colorées du centre. Dans l’après-midi, nous reprenons le bateau (tout aussi bondé qu’à l’aller).


































Santa Margherita Ligure
A notre retour, nous faisons une halte dans le joli village de Santa Margherita Ligure, petite station balnéaire entre Rapallo et Portofino. Nous découvrons son petit centre historique, ses petites places animées et admirons ses beaux bâtiments colorés. Puis, il est temps de déguster une salade rafraîchissante sur une terrasse avant de reprendre un bus pour retourner auprès de Gru à Rapallo.
Ce soir, nous devons être à Gênes au plus tard à 21h00 pour monter dans le ferry qui nous amènera à Palerme en Sicile. Une traversée qui va durer 19h30 (départ de Gênes à 23h00, arrivée à Palerme le lendemain vers 18h30). C’est bien de voyager à ces heures-ci, car nous faisons la moitié du trajet de nuit. L’embarquement se fait sans souci. Comme il est interdit de rester dans les véhicules durant le trajet, nous avons réservé une cabine. Après avoir fait quelques courses alimentaires et préparé quelques affaires, il est temps d’aller se coucher. Bonne nuit …
La journée du lendemain passera finalement assez vite et en fin de journée, nous voici en Sicile. Initialement, nous avions prévu d’y descendre par la route, mais nous ne voulions pas y être au début de l’été, avec une foule de touristes et surtout sous une chaleur écrasante. Il peut faire très chaud ici l’été et vivre en camping-car sans clim’, c’est pas franchement l’idéal. Nous avons donc opté de nous y rendre en ferry, de faire le tour de la Sicile tranquillement puis de remonter l’Italie par la route pour découvrir le pays. Et je pense que nous avons bien fait. Il est super beau, 23 degrés et il y a déjà bien assez de monde à notre goût.













Sicile
La Sicile est la plus grande île méditerranéenne et depuis 1946, elle est l’une des cinq régions autonomes italiennes. Sa superficie de 25’708 km2 en fait la région la plus étendue d’Italie et son territoire est constitué de 9 anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter deux des dix villes les plus peuplées du pays : Palerme, son chef-lieu et Catane. La langue officielle est l’italien, mais elle a sa propre langue parlée et écrite, le sicilien.
Nous descendons du ferry et nous nous trouvons tout de suite plongés au coeur de la capitale, Palerme. Nous faisons une grande boucle autour de cette immense ville peuplée de 626’000 habitants puis prenons la route pour Cefalù. Je nous ai trouvé un petit camping sympa afin que nous puissions nous y poser quelques jours.
Cefalù
Jeudi 29 mai, nous arrivons au camping Costa Ponente vers 20h30 et découvrons notre joli emplacement pour ces prochains jours. Grâce à la carte ACSI que nous avons achetée au début de notre road-trip, nous avons des prix en basse saison dans les campings partenaires. Dans ce dernier, le tarif est de 23€ pour un camping-car, 2 personnes, l’électricité et tous les services compris. Il y a un petit resto, une piscine et il se situe au bord de la mer. Pour rester quelques jours, c’est parfait.
Vendredi 30 mai, nous profitons de la matinée pour bricoler un peu sur Gru et descendre nos vélos qui n’ont plus vu le plancher des vaches depuis bien longtemps les pauvres. Il faut graisser nos chaînes qui sont bien rouillées !! Puis nous partons nous baigner à la petit plage du coin. Moi qui n’aime pas la chaleur, la température est parfaite et l’eau super bonne, un vrai bonheur ! Nous tentons un saut à la piscine mais les bonnets de bain sont obligatoires et nous n’en avons pas avec nous, caramba ! Tant pis, une petite douche et une pause sur les chaises longues feront bien l’affaire.
En fin de journée, nous enfourchons nos vélos et partons visiter Cefalù. Située sur la côte nord de l’île, Cefalù est l’une des principales stations balnéaires de l’île. Elle tire son nom du grec kephalḗ qui signifie « tête », à cause du promontoire rocheux contre lequel elle fut bâtie. Nous longeons le lungomare avec ses restaurants de plage, puis nous posons les vélos près de la jetée pour admirer la vue sur la ville et la porta Pescara, du nom de celui qui la fit ériger en 1570. A l’époque, le village était entièrement entouré de murs qui assuraient sa protection contre les attaques de pirates et 4 portes permettaient l’accès au centre de la ville. Aujourd’hui, il ne reste que celle-ci.
Nous marchons dans les rues de la ville et nous nous imprégnons de l’ambiance des lieux. De nombreux restaurants, bars et magasins fourmillent un peu partout. Et pour la saison, le touriste est également bien présent ! Nous soupons au restaurant Bastione & Costanza et profitons d’un magnifique coucher de soleil. A la nuit tombée, nous remontons sur nos vélos et retournons au camping pour quelques parties endiablées de Uno sur notre terrasse avant d’aller nous coucher. Buona notte tutti !
























Samedi 31 mai, nous chillons sur notre terrasse la journée et profitons de faire un peu d’administratif. En fin d’après-midi, nous repartons faire un tour en vélo à Cefalù. Nous visitons la Cathédrale normande fortifiée avec ses grandes tours jumelles. La visite est gratuite, mais payante pour certaines pièces ainsi que pour monter sur le toit.
Nous parcourons ensuite le corso Ruggero, rue principale de la ville bordée par de nombreuses boutiques et restaurants. Nous admirons ses belles façades et faisons quelques emplettes souvenir. Pour terminer notre soirée, nous prenons un apéro sur une magnifique terrasse et dégustons de très bonnes pâtes de la région. Encore une douce soirée sur cette magnifique île que nous apprécions de plus en plus.



















Dimanche 1er juin, nous quittons notre petit camping en fin d’après-midi et roulons jusqu’au village de Collesano, situé dans les terres. Nous visitons le musée Targa Florio qui contient une importante collection de photos, de documentaires inédits, d’objets et de souvenirs de la course de voitures de route la plus dure et la plus fascinante de tous les temps, la légendaire « Targa Florio« .
Cette course automobile s’est déroulée sur les routes siciliennes entre 1906 et 1977. Au cours de ses trois-quarts de siècle d’existence, courue par les plus grandes marques automobiles, elle est devenue l’une des courses légendaires de la compétition automobile. D’ailleurs, Porsche a nommé l’un de ses nombreux modèles de 911 « Targa », en hommage à cette course que la marque remporta 11 fois de 1956 à 1973. Une épreuve de rallye et une épreuve historique continuent à être organisées chaque année.
Après une bonne heure de bouchons sur l’autoroute, nous arrivons enfin à Palerme. Ce soir, nous dormons sur une aire de camping-car située dans une incroyable oasis de verdure. L’Association culturelle « Les jardins des fées » à but non lucratif a été fondée en 2014 et associe de nombreux particuliers dévoués à la passion de l’agriculture biologique et la culture d’une alimentation saine. Elle met également à disposition quelques places pour les camping-cars. Au milieu de cette nature, nous n’avons vraiment pas l’impression d’être en ville. Il y a même une adorable petite guinguette qui accueille des groupes de musique. Nous profitons du lieu et savourons un petit cocktail avant d’aller nous coucher. Demain, nous visiterons Palerme, dont le centre historique se situe à une quinzaine de minutes à vélo.
Arrivederci …






























Palerme
Lundi 2 juin, nous profitons de prendre notre petit-déjeuner à l’ombre des oliviers. Au soleil, ça tape déjà bien méchamment. Heureusement, il y a une petite brise agréable. Nous descendons nos vélos et partons à la découverte de cette incroyable ville. Nous sommes vite mis dans l’ambiance avec la circulation et les coups de klaxon à tout va.
Nous passons devant le Teatro Politeama, monument à l’architecture néoclassique et siège de l’orchestre symphonique de Sicile. Puis, nous nous arrêtons visiter le Teatro Massimo, somptueux auditorium construit en 1897 et qui est le troisième plus grand avec ses 1’387 sièges, après l’Opéra Garnier en France et celui de Vienne. Une visite de 40 minutes très intéressante pour 12€/personne qui nous permet de découvrir son immense scène modulable, la loge royale et ses salons privés ainsi que la salle de l’écho.
Après avoir dégusté un « granita al limone » bien rafraîchissante, nous découvrons l’extérieur de l’incroyable Cathédrale construite au 12e siècle par l’archevêque normand de Palerme Gautier Ophamil à l’emplacement d’une très ancienne basilique de l’empire romain transformée en mosquée au 9e siècle par les Arabes. Une vraie merveille architecturale.
Nous poursuivons notre balade à travers le centre historique qui est un musée à ciel ouvert. A tous les coins de rue, nous tombons sur de jolies places, de magnifiques églises, et de superbes palais. Mais nous sommes également confrontés à l’envers du décor en passant par des ruelles secondaires non fréquentées par les touristes où de nombreuses poubelles jonchent le sol et où les détritus volent un peu partout. La ville est, en règle générale, très sale.
Avant de retrouver le calme de notre petit coin de nature, nous nous arrêtons boire un Spritz (boisson n° 1 en Sicile que l’on trouve vraiment partout) sur la via Maqueda, artère piétonne principale de la vieille ville qui grouille de touristes, de restaurants et de magasins en tout genre. Une journée intense et bien remplie.




































Mardi 3 juin, nous remontons sur nos vélos pour terminer les derniers points d’intérêt que nous voulions voir à Palerme. Aujourd’hui, la circulation est encore plus dense et il faut vraiment être à son affaire pour slalomer entre les voitures, éviter les piétons, les scooters et les bus qui arrivent d’un peu partout. On se dit qu’on est peut-être un peu fou de se prêter à cet exercice, mais on y est, on y va … On ne réfléchit pas trop, on regarde droit devant et on fonce !
Nous nous arrêtons visiter une curiosité locale un peu morbide, les catacombes des Capucins. 3’000 momies sont disposées le long de galeries qui sont divisées en plusieurs catégories : hommes, femmes, vierges, enfants, prêtres, moines et professionnels. A la fin du 16e siècle, le cimetière du monastère des Capucins commençant à manquer de place, les moines ont construit une crypte sous ce dernier et ont embaumé leurs défunts. À l’origine, les catacombes avaient été creusées à la seule intention des moines. Au cours des siècles suivants, bénéficier d’une inhumation dans les catacombes capucines devint cependant une marque de prestige social pour l’élite sicilienne. Les proches rendaient souvent visite à leurs disparus, non seulement pour prier, mais aussi pour maintenir les corps dans un aspect présentable. Les catacombes furent entretenues pendant des siècles grâce aux dons des familles. Chaque nouveau corps était placé dans une niche temporaire, avant d’être déplacé dans son lieu de repos définitif. Tant que les dons se poursuivaient, le corps restait à sa place. Dans le cas contraire, le cadavre était entreposé sur une étagère en attendant l’arrivée de nouveaux fonds.
Les catacombes sont ouvertes au public, mais la prise de photographies y est interdite et un garde veille au grain. Des grilles en fer ont dû être posées pour empêcher les touristes de toucher ou de se prendre en photo avec les corps. Avec la lumière et les nombreux visiteurs, les corps se dégradent de plus en plus.
Après cette visite quelque peu particulière mais tout de même intéressante, nous traversons les jardins du Palazzo della Zisa, puis la Porta Nuova datant de 1570, avec son arc de triomphe de 43 mètres de haut. Nous passons devant le Palazzo dei Normanni, palais majestueux du 9e siècle abritant aujourd’hui un musée, les appartements royaux et la chapelle palatine classée à l’UNESCO. Toutefois, le tarif est de 19€/personne, alors nous renonçons à le visiter.
Nous roulons ensuite jusqu’au Mercato Ballarò, un des marchés historiques de Palerme et le plus ancien de la ville fréquenté quotidiennement par des centaines de personnes. C’est avant tout un marché alimentaire, principalement utilisé pour la vente de fruits, légumes, épices, viande et poisson, mais les marchands de légumes vendent aussi des plats de rue cuisinés typiques de la cuisine de Palerme. Un spectacle haut en couleurs et en odeurs qu’il est indispensable de découvrir.
Nous voici déjà à la fin de notre visite à Palerme. Ces 2 jours nous auront permis de découvrir cette ville très contrastée. Autant la nouvelle ville est oppressante avec ses innombrables HLM vraiment hideux, autant l’ancien Palerme est un croisement de cultures et de traditions anciennes avec un patrimoine architectural incroyable. La capitale sicilienne appelée aussi » Royaume du soleil » est une destination incontournable à ne manquer sous aucun prétexte.
A bientôt …









Réserve naturelle dello Zingaro
Mardi soir, nous arrivons à notre spot dodo, le parking de l’entrée de la réserve naturelle dello Zingaro. Un spot comme on les aime, gratuit, avec une vue à couper le souffle et nous ne sommes que 2 VR (véhicules récréatifs).
Mercredi 4 juin, après une nuit au calme mais accompagnée de quelques passagers clandestins assoiffés de sang (je parle des moustiques bien sûr …), le parking se remplit inlassablement dès 8h00. Oui oui, les italiens vont à la plage tôt le matin ! De notre côté, matinée studieuse pour Marcel qui bosse et moi qui travaille sur mon blog. Il fait chaud mais une brise très agréable nous accompagne, c’est l’idéal.
Puis, dans l’après-midi, nous prenons nos maillots de bain et partons à la découverte de cette réserve naturelle et de ses nombreuses criques aux eaux turquoises. Si le parking est gratuit, il nous en coûtera 5€/personne pour pénétrer dans cet espace protégé aux règles très strictes, comme entres autres : pas de chaise, de parasol ou de matelas pneumatique sur les plages. Et c’est interdit aux tongs !!!! Bon, vu l’état du chemin menant aux plages, on comprend pourquoi de bonnes chaussures sont recommandées.
Nous empruntons un tunnel appelé la « galleria 18 mai 1980 ». En effet, au printemps 1980, 2’000 personnes ont manifesté ensemble pour dire « non » à la construction d’une route censée relier San Vito lo Capo à Scopello. Une véritable route côtière qui aurait fini par dévaster l’une des plus belles portions de côte sicilienne restée intacte jusqu’à aujourd’hui. Grâce à cette mobilisation, la première réserve naturelle de Sicile a vu le jour le 6 juin 1981. Et c’est vrai que la nature est vraiment magnifique !
Nous descendons nous baigner à la cala Capreria et laissez-moi vous dire que les plages ici se méritent. Il faut descendre des sentiers bien raides avec des marches creusées dans la pierre. Mais une fois arrivés, le spectacle est de toute beauté. Même si la plage est toute petite et qu’il y a encore un peu de monde, c’est un vrai paysage de carte postale. Après la baignade et la bronzette, il faut penser à remonter. Ce soir, nous dormons encore ici. Le parking se vide gentiment et nous sommes 3 VR à profiter du panorama. Pour le souper, ça sera tortilla de patatas avec quelques tranches de charcuterie italienne, une belle mozzarella et une salade verte. Buon appetito !





















Trapani/Erice
Jeudi 5 juin, nous arrivons à Trapani. La ville en soit n’a rien d’extraordinaire mais c’est une halte pratique pour monter au village médiéval d’Erice grâce à son téléphérique, suisse bien sûr !
Notre spot dodo est un parking dans les salines. Pas très glam mais il a plusieurs avantages. Il est bien situé, pas cher (10€/nuit), avec tous les services et surtout il offre une navette gratuite prête à nous véhiculer aux 4 coins de la ville de 6h à minuit.
En fin d’après-midi, nous montons à Erice et mauvaise surprise, la dernière cabine redescend à 20h en semaine (minuit le week-end). Son site Internet étant en rade, impossible de contrôler ce détail avant d’y aller. C’est cuit pour souper au petit resto sympa que j’avais trouvé. Cela ne nous empêche pas d’apprécier notre balade dans ses étroites ruelles, de déguster un excellent granité artisanal et une pâtisserie trapanaise puis d’admirer les superbes points de vue sur la baie de Trapani et les îles Egades.
Une fois de retour à Trapani, nous soupons au restaurant Bromu et nous nous régalons avec d’excellentes pâtes faites maison et un bon verre de vin rouge italien. Vers 23h, notre navette vient nous chercher et nous ramène au parking. Une organisation au top ! A domani …




























Iles Egades
Cette nuit, nous nous sommes battus contre de nombreux moustiques qui nous ont littéralement dévorés. Malgré nos moustiquaires et du spray, ils ont réussi à entrer et se planquer pour nous dévorer la nuit venue. Nous sommes couverts de piqûres qui nous démangent … Caramba !
Vendredi matin 6 juin, c’est donc un peu la tête dans le cul que nous partons faire une croisière d’une journée en bateau dans les îles Egades. Nous avons acheté cette excursion via le site Get Your Guide pour 41€/personne, dîner compris. Le rapport qualité/prix est vraiment excellent. A cette saison, le bateau n’est pas plein, c’est très agréable. Nous quittons le port de Trapani pour la ville de Favignana. Longtemps, l’île n’a vécu que de la pêche, en témoigne l’énorme conserverie qui jouxte le port qui fut fondée par la famille Florio qui acheta l’île et inventa la mise en boîte du thon. Aujourd’hui, les 3 îles vivent uniquement du tourisme qui assaillent l’archipel en plein été. A notre arrivée, un large choix s’offre à nous pour faire le tout de l’île : en vélo, scooter ou petit train. Nous optons pour cette dernière option, il fait trop chaud pour pédaler.
De retour sur le bateau, ce dernier fait le tour de l’île pour nous permettre d’admirer les différentes petites criques aux eaux turquoises. Et voici arrivé le temps de la première halte baignade en pleine mer suivi du repas, des pâtes au pesto alla trapanese, avec du vin blanc, de l’eau et de la pastèque en dessert. Simple mais efficace.
Notre seconde halte est pour le village de Levanzo qui consiste en une trentaine de maisons blanches coincées entre une petite plage à l’eau cristalline et la montagne. Une heure est largement suffisante pour une trempette et un petit tour dans la ruelle principale. Après une dernière halte baignade en mer, il est déjà temps de retourner à Trapani en fin d’après-midi. Nous reprenons la navette gratuite qui nous ramène au parking des Salines et nous reprenons la route.
































Borgo Bonsignore / Réserve naturelle
Après un peu moins de 2h de route, nous nous arrêtons pour passer le week-end dans la réserve naturelle de Borgo Bonsignore. J’ai dégoté un spot nature au bord d’une magnifique plage. Quelques vans sont déjà là, mais y’a bien assez de place. Le petit plus pour la meuf en manque d’animaux que je suis, plusieurs chiens errants dont une vraiment adorable qui ne nous lâche plus depuis notre arrivée.
Samedi 7 juin, après une nuit bercés par le son des vagues, nous entamons notre journée bien chill, entre balade sur la plage, baignade, câlins à la chienne, petit repas léger, compétition de chaises longues et de cartes. Nous sommes étonnés du peu de monde dans le coin, car la plage est magnifique et il fait tout de même 30 degrés. La journée de demain s’annonce sur le même modèle. Buenasera …
















Scala dei Turchi / Vallée des Temples
Lundi 9 juin en fin de matinée, nous quittons notre petit spot de rêve et décidons de nous rendre à la première ville voisine, à Ribeira, pour aller chercher de la nourriture pour « nos » 4 compagnons poilus ainsi que des pipettes antiparasites. Hier soir, ils ont eu droit à du riz mélangé avec du thon et ils ont plutôt apprécié. A 20 minutes de route, nous trouvons une animalerie qui me permet d’acheter 4 kilos de croquettes, des écuelles et de l’antiparasite. De retour sur site, nous installons la nourriture et de l’eau, leur mettons les pipettes sur le dos et leur faisons nos adieux. Bien évidemment, je ne peux retenir mes larmes et je me dis que la misère n’est pas moins pénible au soleil …
Notre prochaine halte est pour la « Scala dei Turchi » (escaliers des turques), sublime paroi rocheuse aux formes ondulées et irrégulières constituée de marne, une roche sédimentaire calcaire d’une éclatante couleur blanche. Il est possible de marcher dessus, mais nous préférons la vue depuis la côte qui offre un panorama magnifique sur la mer et les plages de sable fin. Le site tient son nom des incursions de pirates sarrasins ou barbaresques appelés » Turcs » par la population locale. Ils y trouvaient un abri contre les bourrasques de vent et un abordage plus sûr.
Malgré l’écrasante chaleur du jour (plus de 32 degrés aujourd’hui), nous nous aventurons à la Vallée des Temples, incroyable site archéologique abritant des temples grecs les mieux conservés au monde. La ville a été fondée en -580 par les colons grecs. Malgré la fin d’après-midi, nous parcourons les lieux sous une chaleur intense. Mais le site vaut vraiment le détour et quelques kilos de sueur en moins. Heureusement, nous trouvons un petit café pour nous désaltérer en chemin.
Ce soir, nous dormons encore une fois dans un spot magnifique, les pieds dans l’eau. Et nous sommes seuls ! Une superbe aire de camping-car qui nous offre un très beau coucher de soleil et une douce soirée.





























Val di Noto
En 2002, l’UNESCO a désigné 8 villes baroques du sud-est de la Sicile comme sites du patrimoine mondial : Noto, Ragusa, Scicli, Modica, Caltagirone, Palazzolo Acreide, Catania et Militello in Val di Catania. Nous en visiterons 5. Elles partagent le même type d’art et d’architecture, le baroque. Suite au violent tremblement de terre de 1693 qui a détruit une grande partie de la Sicile orientale, ces villes ont été reconstruites selon ce courant artistique.
Scicli
Mardi 10 juin, nous arrivons à Scicli dans l’après-midi, mais il fait tellement chaud que nous préférons attendre un peu avant de mettre le nez dehors. Surtout que nous avons trouvé une place à l’ombre et avec la petite brise, la chaleur est supportable.
Le centre historique de Scicli est petit et heureusement à plat. Nous visitions quelques belles églises, remontons l’artère piétonne et visitons une ancienne pharmacie aujourd’hui transformée en musée. On la découvre avec ses meubles d’époque fabriqués à la main et ses nombreux pots contenant des essences, des ampoules et des céramiques conservés sur les étagères. Nous entrons ensuite dans le Palazzo Spadaro qui était la résidence historique de la famille noble du même nom. Aujourd’hui, le bâtiment est accessible au public et abrite des peintures historiques d’artistes célèbres.
Après un petit jus bien rafraîchissant sur une terrasse, nous trouvons un barbier pour Marcel. 22€ bien investi pour la coupe de cheveux et de la barbe. En début de soirée, nous nous arrêtons à Modica qui se situe à 25 minutes de là.
































Modica
Le centre historique de la ville, entièrement reconstruite suite au séisme de 1693, est divisé en deux grands quartiers: Modica Alta et Modica Bassa. Nous trouvons une place non loin du centre de la ville basse. A 19h30, la température commence enfin à devenir respirable. Nous sautons dans le petit train baroque qui nous fait faire un tour de 45 minutes entre les 2 quartiers.
Cette balade au soleil couchant nous permet d’admirer le Duomo di San Giorgio, magnifique cathédrale, les façades et balcons sculptés des incroyables palais, les étroites ruelles de la ville haute et ses petites terrasses nichées au fond des impasses et l’incroyable vue sur la ville et ses lumières à la nuit tombée.
Cela fait presque 2 semaines que nous sommes en Sicile et ce soir, nous mangeons notre première pizza italienne sur une petite terrasse sympa et nous nous régalons.
Vers 23h00, nous sommes de retour vers Gru et nous nous jetons dans les plumes. Comme nous avons fait le choix de dormir en ville, pas question de dormir les fenêtres latérales grandes ouvertes. Seuls les lanterneaux et la fenêtre dans la capucine sont ouverts et il faut chaud … A minuit, des jeunes en voiture s’arrêtent devant nous, discutent et mettent la musique à fond. En plus, nous sommes à côté de la gare, il y a des travaux sur les voies, bref ça va pas le faire niveau nuit tranquille. On ne tergiverse pas longtemps, on se lève et on se casse en dessus de Modica, sur le grand parking du cimetière où nous passons une nuit super calme, avec toutes les fenêtres grandes ouvertes.
Mercredi 11 juin, en fin de matinée, nous sommes en plein soleil et il fait vraiment chaud dans le camping-car. Nous prenons la route direction Ragusa, à environs 15 minutes de route.














Ragusa Ibla
Ragusa Ibla est l’ancien centre historique de la ville de Ragusa. Il est célèbre dans le monde entier pour ses plus de 50 églises et ses nombreux palais, témoignages de la plus haute expression du baroque en Sicile. Situé sur une colline, Ibla domine la vallée environnante, avec ses petites maisons et ses rues sur lesquelles règne la majestueuse Cathédrale de San Giorgio.
En arrivant, nous faisons le plein de diesel à une station où son prix est intéressant, soit 1,59€/litre (pas si mal dans la région). Un très sympathique pompiste arrive, nous sert et nous lave même le pare-brise. Quel gentillesse ces italiens ! Mais quelle ne fut pas notre « mauvaise » surprise en passant à la caisse, le prix est passé à 1,78€. Le gentil monsieur se met 0,20€ par litre dans la poche pour le service. On s’est bien fait avoir ! On sera plus attentif la prochaine fois et on s’arrêtera dans des stations service où l’on fait le plein soi-même.
Après avoir parqué Gru à l’ombre, nous grimpons dans le centre historique et arrivons directement sur la piazza del Duomo. Nous déambulons dans les rues au charme suranné, le long des petites places et admirons la vue panoramique sur la campagne environnante. Dans l’après-midi, nous nous arrêtons sur la terrasse de l’Enoteca Il Barocco. Nous choisissons une planchette avec un choix de produits locaux. Et nous ne sommes vraiment pas déçus, elle est magnifiquement garnie de fromages, charcuterie et toute une sorte de spécialités locales. Un vrai régal pour les yeux et pour nos estomacs !
En fin de journée, nous quittons les lieux en direction de Noto que nous visiterons demain. Ce soir, nous dormons à l’agricampeggio Antico Trappeto qui se situe à moins de 2 kilomètres du centre historique de Noto. L’aire de camping-car qui peut accueillir jusqu’à 40 campeurs se situe dans un beau jardin, au milieu des citrons parfumés. Elle dispose de tous les services et d’une belle piscine. Maria, une petite mamy toute chou nous accueille dans son petit coin charmant et nous explique tout ce qu’il y a à savoir sur les lieux. Elle propose gratuitement toutes les heures une navette qui amène les touristes en ville et vient les rechercher sur simple appel.
Nous profitons de la piscine et d’une belle soirée à l’ombre d’un immense citronnier. Du pur kiff ! Cette nuit, on devrait dormir au calme du premier coup !




















Noto
Jeudi matin 12 juin, dès 9h00, malgré l’ombre des citronniers, il fait vite plus de 30 degrés dans Gru. Nous déjeunons dehors (il fait meilleur que dedans), puis nous profitons de la piscine. Nous commençons à nous mettre au rythme sicilien, c’est-à-dire ne pas trop bouger avant la fin de la journée. Ici, tout est à l’arrêt entre 12h00 et 16h00. Donc, on s’adapte.
En fin de journée, nous profitons de la navette gratuite proposée par notre agroturismo et nous partons visiter le centre historique de Noto. Ce grand joyau architectural synthétise tous les éléments particuliers qui caractérisent le baroque sicilien. De sublimes églises et cathédrale ainsi que de nombreux palais plus opulents les uns que les autres.
Nous remontons l’artère principale du centre historique et nous ne savons où regarder, tellement les bâtiments, balcons et piazze redoublent de beauté et de charme. A 18h00, le thermomètre affiche encore 32 degrés, caramba ! Nous nous arrêtons souper sur une jolie terrasse puis nous reprenons la navette pour profiter de cette chaude soirée sous notre citronnier.






















Syracuse
Vendredi 13 juin, nous arrivons à Syracuse, ville inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2005. Nous avons trouvé une aire de camping-car un peu en dehors de la ville qui propose également un système de navette pour nous amener au centre. Avec cette canicule, nous n’avons vraiment aucune envie de faire du vélo. L’aire se situe dans la cour d’une villa, elle est très propre (ce n’est vraiment pas le cas partout en Sicile), joliment décorée mais juste à côté d’une route bien passante. J’espère qu’on arrivera à dormir. Grâce à la carte ACSI, il nous en coûtera 21€/nuit ainsi que 5€/pers l’aller-retour en navette.
Comme d’habitude, nous attendons la fin de la journée pour partir en balade. Le centre historique de Syracuse se situe sur l’île d’Ortygie qui est reliée au continent par plusieurs ponts. Nous flânons dans les superbes ruelles et petits passages tout serrés et nous nous émerveillons continuellement sur les belles façades, les cours intérieures luxueusement pavées et les petites échoppes voûtées et bien décorées. Nous arrivons sur la Piazza del Duomo et sommes littéralement sous le charme de cette ville. Un véritable écrin de beautés architecturales remontant à différentes époques historiques, de la civilisation grecque jusqu’au baroque tardif du 18e siècle.
Nous nous arrêtons souper dans un joli petit restaurant bien noté sur Internet puis nous terminons notre soirée par une belle balade de nuit le long de la mer. L’ambiance et les décors sont encore bien différents une fois la nuit tombée.


























Samedi matin 14 juin, nous nous parquons dans un parking de la vieille ville et nous embarquons sur un petit bateau qui nous emmène faire une excursion d’une heure. Nous admirons Syracuse et son centre historique depuis la mer et naviguons au pied et à l’intérieur de magnifiques grottes.
Le bateau nous fait faire le tour de l’île et nous permet d’observer le Château Maniace, une imposante forteresse construite à l’extrémité d’Ortygie.
Après quelques antipasti sur une terrasse, nous roulons jusqu’au Parc archéologique de Néapolis qui se situe dans la nouvelle ville et qui est renommé pour son théâtre grec (actuellement aménagé pour des représentations théâtrales), son amphithéâtre romain, ses grottes et autres reliques romaines. Une visite très intéressante, sous un soleil de plomb tout de même.
Nous repartons pour Catane, à environ 45 minutes de route. Initialement, nous n’avions pas prévu d’y aller mais comme nous avons du temps, on s’est dit « pourquoi pas ». Après quelques recherches sur la ville, j’ai lu plusieurs avis sur différents blogs de voyageurs qui déconseillaient de laisser les VR sans surveillance. Par prudence, je trouve un parking sympa surveillé avec des arbres (impératif pour avoir de l’ombre) au bord de la plage, tout près du centre-ville. En plus, la ville est le départ de plusieurs excursions pour l’Etna que nous voulons voir.
A notre arrivée, notre voisin nous dit de faire très attention à nos vélos car ils ont eu des dégâts sur les leurs en pleine ville. Pas de souci, nous avons prévu d’y aller en bus. Nous nous installons, heureux de pouvoir chiller un peu en cette fin de journée. Je passe m’enregistrer vers une dame qui me reçoit avec une nonchalance rarement vue, je la dérange manifestement dans le visionnage de sa série. Elle me répond du bout des lèvres qu’il va y avoir une fiesta au bord de la mer ce soir et qu’il y aura de la musique forte jusqu’à 5h du mat’ (j’avais lu dans les commentaires Park4Night que ça arrivait souvent en plein été). Je retourne vers Marcel et lui annonce la mauvaise nouvelle et bien évidemment, nous décidons de lever le camp. Nous n’avons pas le temps de tout ranger qu’un mec arrive (muet je précise) qui nous fait des grands gestes menaçants. Nous lui disons que nous n’allons pas rester à cause du bruit de cette nuit mais il veut manifestement nous faire payer quelque chose (ça fait 10 minutes que nous sommes là). Nous lui répétons que nous nous en allons et il nous refait des grands gestes sous le nez qui veulent dire « alors barrez-vous de suite ». Il ne faut pas nous le répéter deux fois, on se casse … Mais les spots « sûrs » pour s’arrêter 2 jours autour de Catane sont plutôt rares.
Nous choisissons à l’arrache un camping partenaire ACSI à la sortie de la ville et nous nous y rendons. Même s’il n’est pas super bien noté, nous n’avons pas vraiment d’autres options. A notre arrivée, la miss de la réception (très sympa celle-ci) nous dit qu’elle n’a pas de « vraie place » pour nous aujourd’hui mais que nous pouvons nous parquer dans l’entrée, qu’une autre place se libérera demain. Elle nous informe également que le check-out est à 10h (quelque soit l’heure d’arrivée), sinon ça compte un jour supplémentaire (27€ dans le cas présent). Dans la grande majorité de nos recherches de spots dodo, tout se passe comme sur des roulettes mais des fois, rien ne va comme on le voudrait. La « place temporaire » est juste horrible, le reste du camping aussi. On est coincé devant les sanitaires avec les gens qui passent sur nos pieds pour aller aux toilettes ou faire leur vaisselle. On se sent comme des chiens dans un jeu de quilles, bref pas à notre place. Nous avons prévu de monter visiter l’Etna (excursion à la journée) lundi ou mardi et nous n’avons aucune envie de rester ici plusieurs jours. Nous indiquons donc à la réception que nous partirons finalement demain matin. Et notre mauvaise impression ne fera que croître au fil des heures. Les « campeurs », des habitués à voir comme certains sont installés, sont vraiment bruyants. Ils chantent et parlent fort, même encore à minuit, des chiens aboient, bref l’environnement est vraiment bruyant. Ce qui est plutôt rare dans un camping.
Après une nuit mitigée, dimanche matin 15 juin, nous prenons nos jambes à notre cou et quittons les lieux sans regret. J’ai trouvé une aire de camping-car plus sympa à Giardini-Naxos qui nous permettra de rester quelques jours sur place pour visiter l’Etna et la petite ville de Taormina. On a gagné au change, c’est sûr. En plus, des vendeurs itinérants passent régulièrement vendre leur marchandise. Nous achetons un bout de pain frais, des oranges pour se faire un jus et une granita aux amandes.
Dimanche soir et lundi 16 juin, nous profitons de bosser un peu chacun de notre côté et de nous reposer avant la belle excursion qui nous attend mardi à l’Etna.





































Etna et gorges de l’Alcantara
Mardi 17 juin, nous avons réservé une excursion à la journée pour visiter l’Etna et les gorges de l’Alcantara via la plateforme GetYourGuide. Pourquoi sommes-nous passés par un circuit organisé plutôt que de nous débrouiller par nous-même, comme nous le faisons la plupart du temps ? Et bien, pour plusieurs raisons. La première est que la formule que nous avons choisie vient nous chercher devant notre aire de camping-car, pas besoin de bouger Gru. C’est aussi sympa de se faire conduire, surtout sur ces routes escarpées et bien étroites. Et la seconde, c’est que nous souhaitions avoir un guide pour nous donner toutes les informations utiles et intéressantes sur ce volcan âgé de 600’000 ans, l’un des plus vieux volcans d’Europe.
A 9h00, notre van nous attend, nous sommes 7 francophones dans notre groupe aujourd’hui. Nous commençons notre ascension en direction de cette impressionnante montagne en empruntant la via Mareneve (qui veut dire « de la mer à la neige ») jusqu’au village de Linguaglossa. Notre premier arrêt est à environ 1’000 mètres d’altitude. Notre guide Virginia nous emmène visiter l’impressionnante coulée de lave datant de 2002. Après 30 minutes de marche en forêt, nous l’atteignons et nous sommes impressionnés par sa taille. Cette éruption a été très violente et la coulée de lave est arrivée non loin du village de Linguaglossa qui a dû être évacué de ses habitants.
Virginia nous explique qu’il faudra plusieurs centaines d’années pour que cette coulée disparaisse et la recolonisation par la végétation peut prendre beaucoup de temps. Les premières plantes à se fixer sur la roche sont le lichen et la mousse que nous commençons tout juste à apercevoir sur cette coulée qui a déjà 23 ans. On se rend bien compte de la lenteur du processus.
Notre prochaine halte se fait à 1’400 mètres où notre guide nous équipe d’un casque car nous allons aller visiter une ancienne grotte de lave volcanique qui se situe dans une très ancienne forêt de pins. Après 15 minutes de marche, nous apercevons l’entrée et nous descendons dans son antre. La grotte n’est pas très profonde mais il y fait bon frais. Virginia nous explique qu’à l’époque les habitants y stockaient des pains de glace pour les vendre en été aux bourgeois qui habitaient en plaine. Astucieux !
Après 10 minutes de van, nous arrivons à 1’660 mètres et nous partons pour une randonnée d’une bonne heure qui nous mènera aux Monts Sartorius dans le Massif de l’Etna, à presque 1’800 mètres d’altitude. Et même à cette hauteur, il fait encore 26 degrés. L’éruption datant de la fin du 19e siècle a créé les 7 cratères Sartorius et c’est un bel exemple où la nature a partiellement repris ses droits. La vue sur les sommets de l’Etna cumulant à presque 3’400 mètres et qui continue de fumer suite à l’éruption du 2 juin dernier est vraiment spectaculaire. D’ailleurs, le ciel commence à se charger en nuages, à tel point que nous n’apercevons même plus la mer.
En début d’après-midi, nous nous arrêtons dîner au refuge Ragabo (le repas étant compris dans le prix de notre excursion) et nous nous régalons avec d’excellentes pâtes fraîches faites maison et d’un très bon cappuccino. Le ciel s’assombrit et on entend le tonnerre qui gronde. Mais toujours pas de pluie, quelle chance !
Nous reprenons la route et descendons jusque dans les gorges de l’Alcantara, spectaculaire canyon formé par des coulées de lave basaltique qui ont été sculptées par l’érosion de la rivière Alcantara il y a 300’000 ans. Nous avons une heure sur place pour en profiter, alors on se jette dans l’eau bien fraîche de la rivière et on remonte à pied dans les gorges. Le courant est super fort mais heureusement ce n’est pas très profond. Mais pas question de prendre le téléphone pour faire des photos et de le laisser tomber dans l’eau. Alors, il faudra nous croire sur parole, c’est vraiment magnifique (allez, quelques photos Google en lien ici). Et pour le retour jusqu’à nos affaires, y’a qu’à se laisser porter par le courant, c’est magique !
Il est déjà temps de remonter en van et de redescendre en plaine par de jolis petits villages perchés à flanc de collines. Cette intense journée se termine en fin de journée sans aucune goutte de pluie, une chance incroyable car le ciel est bien menaçant et la météo annonce de la pluie ces 2-3 prochains jours (la première fois en 3 semaines que nous sommes ici). Nous avons vraiment apprécié notre excursion et avons appris des tas de choses très intéressantes sur cet incroyable environnement qu’est l’Etna.

























Messina
Comme prévu, la météo de mercredi a été épouvantable avec de gros orages et des tonnes de pluie. Bon, on ne peut pas se plaindre, pas un nuage ni une goutte en 3 semaines et surtout, on a pu faire notre excursion à l’Etna au sec. Nous voulions visiter Taormina aujourd’hui, mais avec ce temps pourri on a renoncé. Nous en avons donc profité pour bosser un peu et nous reposer en écoutant la pluie tomber.
Jeudi 19 juin, il est temps de lever le camp après 4 nuits passées ici. Nous avons vraiment apprécié cet endroit propre, calme, avec tous les services possibles (y compris des sanitaires et des douches) et pas cher (17€/nuit). Nous avons réservé en ligne un ferry depuis Messina pour retourner sur le continent italien, en Calabre. Le trajet coûte 70€ pour 20 minutes de traversée, c’est pas donné. Mais le billet est ouvert et nous permet de passer à n’importe quelle heure aujourd’hui.
Après quelques derniers achats de bons produits siciliens à Naxos, on arrive à 11h30 au port de Messina. 20 minutes plus tard, nous voici déjà en mer et on arrive en Calabre, à Villa San Giovanni à 12h30. Perfetto !






On salue la Sicile qui nous semble encore si proche. Quel magnifique road trip ! Nous avons adoré découvrir cette île durant 3 semaines, sans trop se presser et en variant les plaisirs entre nature, culture, farniente et visites de villes incroyables. Et quelle météo, un peu chaude parfois mais très souvent accompagnée d’une petite brise très agréable. Et la gentillesse des siciliens, toujours souriants et super serviables ! Un véritable coup de coeur pour cette région.
Notre vidéo sur la Sicile
Calabre
La Calabre, située dans la pointe de la « botte », est une région baignée par le soleil. Elle présente des montagnes escarpées, de vieux villages typiques et un littoral spectaculaire, avec de nombreuses plages très prisées. Nous avons hâte de partir à sa découverte. Andiamo …
Scilla
Notre première halte en Calabre se situe à Scilla, petit village escarpé à quelques kilomètres de notre point d’arrivée. La ville est connue pour son histoire riche et fascinante. Elle a été fondée par les Grecs il y a plus de 2’500 ans et a été un important port de commerce et de pêche pendant des siècles. Son château perché sur la colline et surplombant la mer a été construit au 15e siècle pour protéger la ville des invasions. Il offre des vues spectaculaires sur la mer et la ville en contrebas. Le soleil est de retour et il fait quelques degrés de moins, c’est pas désagréable.
Nous trouvons une place facilement au bord de la mer et nous longeons le lungomare jusqu’à un des nombreux petits restos de plage. Notre choix se porte sur l’Astamanera beach bar et nous nous régalons avec de bons produits frais et le meilleur cocktail que j’ai bu depuis longtemps. Le tout les pieds dans l’eau et une extrême gentillesse des serveurs, souriants et aux petits soins. Un grand bravo !
Nous reprenons la route et traversons d’une côte à l’autre. La nature est magnifique avec d’épaisses forêts bien vertes. Ce soir, nous dormons dans un beau spot nature, un parking au bord de la mer, près de la ville de Locri, côté mer Ionienne. Des kilomètres de plage quasiment désertes rien que pour nous. Bonne nuit …












Vendredi 20 juin, Marcel fait un petit contrôle en dessous de Gru et remarque que nous perdons de la graisse du manchon de cardan avant gauche. Après un rapide diagnostic avec son pote garagiste, nous partons à la recherche d’un garage Fiat pour nous remplacer cette pièce. Après une dizaine de kilomètres, nous trouvons un vendeur de voitures Ford (indiqué Fiat sur Google mais qui ne l’est plus) et tombons sur un très gentil monsieur qui nous indique un endroit à quelques kilomètres de là qui pourra nous vendre cette pièce de rechange.
Arrivés sur place, nous trouvons la pièce qu’il nous faut pour 15€ (c’est une sorte de soufflet en plastique) mais la galère commence pour trouver un garage qui sera d’accord de nous faire la réparation aujourd’hui. Il est déjà 12h00, tous les garages ferment à 12h30 et réouvrent à 14h00-14h30. Nous arrivons à un premier garage et on nous rembarre gentiment. Nous tentons un 2e et un gentil papy nous dit qu’il pourrait nous le faire, mais c’est un tout petit garage, impossible d’y entrer avec Gru. On renonce. Et de tout manière, il est 12h40, on est coincé jusqu’en début d’après-midi.
Nous mettons en pause notre recherche de garages et partons visiter le petit village pittoresque de Gerace perché sur une falaise haute de 500 mètres. La route pour s’y rendre est bien sinueuse et comme toujours en Italie, en piteuse état. Arrivés en bas du village, nous sommes obligés de nous parquer, les camping-cars sont interdits dans le village. Mais nous sommes à 1,5 kilomètres de Gerace et la route pour y aller grimpe méchamment. Sur le parking, il y a un petit train touristique à l’arrêt et une boutique souvenir. Nous allons demander à quelle heure est le prochain mais on nous répond qu’il est réservé pour un bus touristique qui arrive à 14h00. En voyant notre mine, le patron de la boutique nous propose de nous y monter en voiture contre 5€. Trop sympa !
Nous voici donc au sommet ! Nous nous baladons dans le village historique et admirons la cathédrale qui est en travaux. Nous dégustons une cuisine savoureuse et authentique au Bistrot des artistes puis montons jusqu’aux ruines du château qui se trouvent sur cet impressionnant éperon rocheux. De là-haut, nous avons une vue imprenable sur la mer Ionienne et les montagnes. Nous redescendons jusqu’au parking à pied puis reprenons notre route à la recherche d’un garage. Nous en trouvons un à la sortie de Gerace, mais là aussi, on se fait refouler.
Notre prochaine destination est à Tropea, côté mer Tyrrhénienne. Sur notre chemin, il y a plusieurs garages, mais l’heure avance et ils ferment souvent entre 18h00 et 18h30. En plus, nous sommes vendredi et nous avons peur de ne rien trouver avant le week-end. Comme nous ne savons pas depuis quand nous avons cette fuite, nous ne voulons pas trop attendre avant de faire cette réparation. La route qui nous mène au prochain garage (Fiat celui-ci) passe par le Parc national de l’Aspromonte et est digne d’une manche de rallye; des virages en épingle dans une épaisse forêt sur environ 35 kilomètres, magnifique mais épuisant. Nous arrivons finalement à destination et le gentil garagiste nous dit qu’il ne fait que les voitures, qu’il n’a pas le matériel nécessaire pour lever notre camping-car. Il est 17h00, là nous commençons à perdre notre sourire. Mais il nous donne une autre adresse à 5 kilomètres où ils travaillent sur les camions. C’est notre dernier espoir ! Et là, le miracle se produit, nous tombons sur une entreprise familiale super sympa qui a également un camping-car et qui est tout de suite d’accord de nous changer cette pièce. Il est 17h15, y’en a pour une bonne heure de boulot, mais les mécanos se mettent à 3 pour faire le travail, et avec le sourire. A 18h30, nous sommes prêts à reprendre la route et cela nous aura compté 60€. Un gigantesque merci à toute l’équipe de l’atelier de réparation LAM de Luciano Angelo Michele à Cinquefrondi qui nous a sauvé la vie.
La fin de la route n’est pas franchement plus reposante. Nous passons dans des petites villes bien étroites et finissons par une route de col plus que stressante. Il est passé 20h00 quand nous arrivons à l’aire de camping-car que j’ai trouvée (nous avons dû faire 2 fois le tour de la ville car le GPS nous donnait une fausse route et que le bord de la mer est un sens unique, pffff …). Malheureusement, elle est remplie à ras bord, les VR sont collés les uns aux autres. Juste en dessous, y’a un camping ACSI avec de la place, mais la réception ferme à 20h00 (il est 20h20), impossible d’y entrer. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, la fatigue n’aidant pas l’affaire. Nous trouvons un peu plus loin un autre camping qui nous accepte sans souci et nous pouvons enfin nous poser et respirer un peu. La vue et le lieu sont superbes, au moins ça. Mais quelle journée ! Allez, ça ira mieux demain …





























Tropea
Samedi 21 juin, nous chillons pendant la journée, il fait super chaud. A 18h30, nous avons rendez-vous au port pour une sortie en bateau au coucher du soleil. Nous ne sommes que 6 passagers sur le canot, dont un couple d’allemands plutôt sympas. Nous longeons l’incroyable côte des Dieux de Tropea jusqu’à capo Vaticano et profitons d’une pause baignade dans les eaux turquoises d’une petite crique remplies de poissons bleu-gris, presque transparents.
Puis nous revenons près de la grotta del Palombaro, nous jetons l’ancre et prenons l’apéro pendant que le soleil se couche, nous offrant des couleurs orangées de toute beauté. Notre skyper nous ramène au port et nous rentrons à pied à notre camping. Il est déjà 21h00 et nous n’avons rien mangé de la journée, donc nous avons faim. Mais encore tout salés de notre baignade, nous rentrons vite nous rincer. Et là, nous voyons l’allemande devant Gru qui nous fait des gestes. Incroyable, ils sont parqués 2 véhicules à côté de nous. Elle me dit qu’ils vont aller manger une morce au resto d’à côté et nous propose de les accompagner. On accepte avec plaisir ! Nous passons ensemble cette belle fin soirée en nous racontant nos itinéraires respectifs en Italie et nos bons plans. Merci Gert et Tania de Münich pour ce petit moment de partage spontané bien sympathique !


























Dimanche 22 juin, nous devons quitter notre emplacement à 10h00. Nous faisons les services (eaux claire, grise et noires) et nous nous parquons juste à l’extérieur du camping pour monter visiter le centre historique de Tropea. Une fois grimpé l’escalier bien raide depuis le bord de mer jusque dans la vieille ville, nous arrivons tout suants et sous un soleil de plomb. Heureusement, il fait un peu plus frais dans les petites ruelles ombragées.
Nous admirons les différents points de vue sur cette superbe mer Tyrrhénienne, les nombreuses places fleuries pleines de vie, les beaux palaces et les petits restos cachés à l’abri des regards. Après une granita en terrasse, nous profitons de faire quelques achats de bons produits locaux, comme les oignons rouges de Tropea (IGP) à la saveur sucrée, le fameux piment calabrais classé dans les piments forts (6/10 sur l’échelle de Scoville), une bonne tranche de « Nduja« , saucisse de porc épicée à tartiner et quelques beaux fruits rafraîchissants.
Après quelques embuches pour quitter Tropea, entre les ponts à 1m90, les routes à sens unique ou large d’1m50 et la zone à trafic limité (ZTL), nous arrivons enfin à trouver un échappatoire pour nous rendre à Pizzo.





















Pizzo
En début d’après-midi, nous nous arrêtons à Pizzo, village renommé pour son château aragonais du 15e siècle, ses églises médiévales, mais surtout son célèbre Tartufo di Pizzo, grosse boule de glace au chocolat et noisettes contenant du chocolat liquide. Nous traversons le centre historique par ses jolies ruelles, admirons la vue depuis le château Murat puis nous nous arrêtons déguster quelques bonnes pâtes (au crabe et pistaches pour moi, un régal).
Nous faisons le point sur la suite de notre trajet, tout en sachant que nous devons être à Brindisi dans les Pouilles le samedi 28 juin, car la maman de Marcel vient nous y rejoindre pour quelques jours. Cela nous laisse 6 jours pour y arriver, on est large. Comme nous souffrons passablement de la chaleur, nous décidons de prendre de la hauteur et de passer quelques jours dans un petit camping en pleine nature au bord du lac Arvo, dans le Parc national de la Sila.















Parc National de la Sila / Lac Arvo
Situé entre les villes de Cosenza, Catanzaro et Crotone, le Parc National de la Sila a une superficie de 1’700 km² et son sommet le plus haut culmine à 1’928 mètres. Surnommé la « petite suisse calabraise », on comprend vite pourquoi en regardant le paysage. On se croirait littéralement à la Vallée de Joux. Il y a même un téléphérique, un petit domaine skiable et des vaches.
Sur la route très sinueuse du col qui nous amène à destination, nous sommes tout à coup surpris par une buse qui jaillit de l’épaisse forêt d’épineux avec dans ses serres un serpent qui va lui servir de repas (la photo est tirée de la caméra de bord qui filme la route en permanence, d’où sa piètre qualité). Wouaw, elle n’est pas passée loin de nous, c’était impressionnant ! Nous arrivons enfin à notre spot pour ces prochains jours, un superbe camping au bord du lac Arvo, à côté de la petite ville de Lorica, à 1’300 mètres d’altitude. Et il ne fait que 25 degrés !!!
Pour 16€ par jour (électricité comprise), nous avons droit à un immense terrain de jeu en pleine nature, avec le lac en toile de fond et quelques poilus à 4 pattes bien sympas. Rapport beauté/prix, c’est vraiment imbattable. Nous nous installons sous de grands pins, sautons dans nos maillots de bain et partons piquer une tête.
Arrivés au bord du lac, on croise une nana qui se balade avec ses 2 chiens. En nous entendant parler français, elle nous salue et nous demande d’où on vient. On lui répond qu’on est suisse et incroyable, elle aussi. Elle vient de Genève (Onex) et après 3 ans de road trip à travers l’Europe en van, elle est arrivée ici et est tombée amoureuse du coin. Elle s’est achetée une petite maison roulotte pour presque rien et elle y vit depuis août 2024. Tellement drôle et improbable ces rencontres ! On aura sûrement l’occasion de se recroiser.
Ce soir, pour la première fois depuis bien longtemps, il fait frisquet. A tel point qu’on sort une veste et qu’on fait un feu dans le foyer juste derrière Gru. L’environnement change vraiment du tout au tout entre ce matin et ce soir. En allant nous coucher, c’est training long et on s’emballe sous notre duvet. Cette nuit, il a fait 14 degrés. Bon, c’est pas si froid mais depuis que nous sommes en Italie, les températures nocturnes ne sont jamais descendues en-dessous de 25 degrés.
Ces quelques jours en pleine nature vont nous permettre de respirer le grand air, de profiter pour faire un peu de paddle sur le lac, de lire et de monter ma dernière vidéo sur la Sicile.











Et en effet, nous sommes restés 4 jours dans ce petit coin de paradis. Nous avons été invités par Nathalie dans sa roulotte 2 soirs et elle nous a préparés de magnifiques apéros avec de bons produits du coin. Et surtout, nous avons pu faire plus ample connaissance et découvrir son lieu de vie et sa dernière rescapée, Wendy, une petite chatoune d’un mois, vraiment trop choupi et pleine de vie. Elle a beaucoup de chance d’être tombée sur Nathalie, amoureuse des animaux et de vivre dans ce lieu incroyable et préservé.
Nous avons aussi profité de faire tous les soirs de beaux feux de bois et nous avons même dégusté notre dernière fondue suisse. Ces quelques jours auront été du pur bonheur et c’est à contre coeur que nous redescendons en plaine vendredi matin 27 juin.












Nous faisons une halte pour faire des courses puis la lessive dans une laverie automatique à Cosenza. Nous sommes tout de suite rattrapés par l’intense canicule de la plaine. Il fait tellement chaud que nous décidons de manger notre dîner dans la laverie car le local est climatisé.
Une fois nos affaires propres, nous reprenons la route jusqu’à Amendolara, petite ville entre les régions Calabre et Basilicata. Nous trouvons un spot nature au bord de la mer et nous sommes rincés avec cette chaleur. Il fait encore 32 degrés à 22h30 et il n’y a pas un pet d’air. La chaleur est suffocante dans Gru et cette nuit ne sera de loin pas la meilleure. Heureusement, le vent se lève au milieu de la nuit et nous permet de respirer un peu.


Pouilles
Samedi 28 juin, nous roulons jusque dans les Pouilles, près de Villa Castelli, où nous avons réservé un AirBnB pour passer quelques jours avec la maman de Marcel qui vient nous rejoindre ce soir. A notre arrivée, nous sommes merveilleusement accueillis par Filomena et Domenico, les propriétaires de cette superbe propriété qu’ils nous font découvrir. Un immense terrain arborisé avec pleins de petits recoins où se détendre, une grande et belle piscine pour se rafraîchir et des trullis typiques rénovés avec goût et tout le confort nécessaire. Les propriétaires nous ont même laissés 4 belles parts de focaccia que nous dégustons avec plaisir sur la terrasse.
Comme il y a une machine à laver le linge, j’en profite pour laver les dernières affaires que je n’ai pas faites hier, à savoir les linges de bain, nos draps de lit et quelques dernières bricoles. Avec le fort vent qu’il y a ici, tout est sec en moins de 2, c’est parfait. Nous en profitons même pour faire un bon nettoyage dans Gru qui est parqué juste devant la propriété, à l’abri sous un grand pain.
Et cerise sur le gâteau, Domenico nous a très gentiment prêtés son petit utilitaire pour éviter de devoir aller à l’aéroport avec notre camping-car pour récupérer la maman de Marcel et notre voiture de location. Adorables ! En fin de journée, nous partons à l’aéroport de Brindisi, à 45 minutes de route de notre location. Nous retrouvons Christiane en pleine forme et sommes heureux de la retrouver 6 mois après notre départ. Nous récupérons notre voiture de location et rentrons à la maison.


















Ostuni
Dimanche 29 juin, nous nous levons et déjeunons tranquillement sur la terrasse. Nous profitons de la piscine et chillons l’après-midi. Vers 16h00, nous partons visiter Ostuni surnommée la « ville blanche » à cause de la couleur des façades des maisons. A l’époque, elles ont été blanchies à la chaux pour apporter de la luminosité aux ruelles médiévales serrées du centre historique.
Nous nous parquons en bas de la colline et partons à la conquête du centre historique médiéval. Nous plongeons dans un labyrinthe de rues étroites, à la rencontre de places cachées, de boutiques artisanales et de jolis petits bars et restaurants. Nous entrons dans la belle Cathédrale d’Ostuni, chef-d’œuvre de l’architecture gothique qui domine la ville avec son imposante rosace, son élégante façade et son plafond intérieur magnifiquement peint.
Ce soir, nous soupons au restaurant Suavis Brace e Cucina qui a d’excellentes critiques. Nous dégustons de délicieuses entrées, dont une recette typique des Pouilles, la purée de fèves et chicorée. Le reste sera tout aussi goûtu, avec des orecchiette aux brocolis-raves (autre spécialité de la région) ou gnocchis accompagnés d’une sauce à la chair de saucisses locales. Un vrai délice ! Avant de quitter Ostuni, nous nous arrêtons acheter quelques pasticciotto, pâtisserie typique de la région du Salento composée de pâte sablée fourrée de crème pâtissière et cuite au four. Tout un programme !
Une très belle première après-midi de découverte dans les Pouilles avec Christiane qui nous a généreusement offert cet excellent souper.









































Lundi 30 juin, nous nous accordons une journée farniente au bord de la piscine. Le soir, nous avons fait de belles grillades au barbecue et profité de la douce soirée pour faire quelques parties endiablées de cartes.


Alberobello
Mardi 1er juillet (un très joyeux anniversaire à notre amie Nicole qui fête ses 70 ans), nous partons visiter 3 des plus beaux villages des Pouilles situés dans la Vallée d’Itria. Notre première halte est à Alberobello qui mondialement connu pour son centre historique composé d’innombrables trulli, ces bâtiments typiques aux toits coniques en pierre sèche. Ces constructions particulières réparties dans les basses Pouilles ont été déclarées patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1996.
Nous entamons notre balade par le quartier de Rione Monti très fréquenté par les touristes, avec ses nombreuses boutiques artisanales, bars et restaurants. Après quelques achats souvenir, nous descendons sur la place principale du village et nous nous arrêtons boire une granita bien rafraîchissante. Puis, nous montons dans le quartier beaucoup plus typique et calme d’Aia Piccola. De ce côté-ci, finis les boutiques, les trullis ne sont que des habitations. Après un bon plat de lasagnes dans un petit café, nous voici repartis pour Locorotondo.



























Locorotondo
Locorotondo est connue pour ses vins ainsi que pour son centre historique circulaire, ce qui lui a valu son nom, littéralement « lieu rond ». Nous sommes tout de suite émerveillés par la beauté des lieux, avec ses façades blanches joliment fleuries, ses petites ruelles bordées de boutiques artisanales et ses nombreuses places qui cachent bars et restaurants.
Nous déambulons au hasard et tombons sur une petite échoppe de nourriture locale. Nous sommes tout de suite harponnés par le gentil propriétaire qui nous fait goûter à tous ses produits. Au final, nous repartons avec de belles figues bien mûres, une bouteille de vin rouge, de l’excellente coppa, du pain et de la burrata. Le festin de ce soir promet d’être délicieux.































Cisternino
Notre dernière halte de la journée est pour le village de Cisternino. Appelé la « Perle de la Vallée d’Itria » en raison de son centre historique enchanteur, il se caractérise par des maisons blanches, des ruelles charmantes et des places pittoresques qui reflètent l’architecture typique des Pouilles. Il offre également de très beaux panoramas sur la campagne luxuriante de la Vallée d’Itria, riche en oliviers centenaires et en trulli historiques.
Nous nous arrêtons déguster un Spritz sur une terrasse puis flânons encore un peu dans le village. Sur le chemin du retour, nous tombons sur un barbier pour Marcel qui entre se faire faire une beauté. A sa sortie, un homme tout beau et rasé de près.
Ce soir, nous nous régalons avec une belle salade de figues au miel, burrata et coppa et une avec les tomates fraîches du jardin de Domenico qu’il nous a gentiment apportées ce matin. Le tout accompagné de l’excellente bouteille de vin des Pouilles. On ne pouvait pas faire mieux !























Lecce
Mercredi 2 juillet, en fin de journée, nous partons à la découverte de Lecce. Surnommée la « Florence baroque » ou encore l' »Athènes des Pouilles », la ville est réputée pour son patrimoine artistique particulièrement bien conservé et est considérée comme l’une des capitales de l’architecture baroque. Les bâtiments sont construits avec la pierre calcaire locale appelée « pierre de Lecce ».
Nous pénétrons dans le centre historique par la Porte Rudiae, ancienne porte de la ville en forme d’arc et surmontée de statues de saints. Nous longeons la via Giuseppe Libertini qui nous emmène jusqu’à la piazza del Duomo. Nous sommes sous le charme de cette place qui regroupe le Campanile, la Cathédrale et le Palazzo del Seminario. Nous poursuivons notre route jusqu’au théâtre romain qui est actuellement en rénovation. Nous arrivons toutefois à l’apercevoir à travers un grillage.
Difficile de compter le nombre d’églises que compte Lecce, il y a en a de magnifiques à tous les coins de rue. Il faut également bien lever les yeux pour profiter des beaux balcons en fer forgé et des terrasses cachées sur les toits. Nous marchons jusqu’à la Piazza Sant’Oronzo et admirons les vestiges de amphithéâtre romain datant du 2e siècle.
Ce soir, nous soupons au restaurant Mamangi, réputé pour ses « orecchiette », pâtes numero uno dans les Pouilles qui sont en forme d’oreilles. Les miennes seront accompagnées d’une sauce onctueuse au ragoût et burrata et celles de Marcel à la pistache et mortadelle grillée. Quant à Christiane, elle se laisse tenter par une autre spécialité culinaire, les « bombette« , petits roulés de viande garnis de fromage fondu et de pancetta. On se régale !
Nous profitons de la nuit tombée pour déambuler dans les ruelles qui se sont remplies de monde et retournons admirer la piazza del Duomo de nuit. L’ambiance est aussi très agréable sous la lumière des réverbères. Nous aurons vraiment apprécié de découvrir cette très belle vieille ville de Lecce.






























Polignano a Mare
Jeudi 3 juillet, dans l’après-midi, nous partons visiter Polignano a Mare, connue pour ses hautes falaises de calcaire, ses eaux claires et son centre historique perché sur une colline.
Nous découvrons avec grand plaisir sa vieille ville et admirons les différents points de vue sur la mer, les falaises et les grottes. Sur la piazza Vittorio Emanuele II, nous nous arrêtons déguster un succulent caffè leccese, café froid servi avec du sirop d’amande, un peu d’eau et des glaçons. C’est tellement bon qu’on en reprend un deuxième.
Après quelques achats dans une boutique de produits locaux (dont une bouteille de sirop d’amande), nous déambulons au hasard dans les petites ruelles qui sont, comme partout dans ces beaux villages de Pouilles, superbement décorées de fleurs, de plantes et de décorations tendues entre les bâtiments. Ca donne vraiment beaucoup de charme.
Nous avons envie de nous baigner dans la mer mais la toute petite plage de Polignano a Mare est prise d’assaut. Nous reprenons la route et trouvons une plage un peu moins fréquentée à quelques kilomètres de Monopoli. L’eau est vraiment très chaude, c’est incroyable. Ca ne nous rafraîchit même pas. Le lieu est chouette, entre les rochers et les bateaux de pêcheurs. Après cette trempette, direction Monopoli.




























Monopoli
Nous trouvons une place à quelques pas du centre historique de Monopoli. Et là encore, nous tombons sous le charme de ce nouveau joyau des Pouilles. Chaque coin de rue est incroyablement pittoresque, magnifiquement fleuri et plein de charme. Nous admirons les bateaux de pêche au Porto antico puis le Castello Carlo V sous le soleil qui descend doucement sur la mer.
Nous longeons le lungomare puis nous nous enfonçons dans les belles ruelles. Nous découvrons la jolie piazza Palmieri et la Chiesa di Santa Teresa. Ce soir, nous soupons au l’Osteria Sangiovanni et une fois de plus nous avons les yeux plus gros que le ventre. Après des antispastis à partager (3 froids et 3 chauds), nous avons presque déjà assez. Puis arrivent nos plats de résistance qui sont incroyablement bien servis. Nous arriverons péniblement à les finir mais on s’est régalé pour notre dernière soirée ensemble.
Demain, nous resterons à la villa, profiterons d’une dernière grillade et de pisciner. Puis il sera temps de ranger Gru et de ramener Christiane à l’aéroport de Brindisi en fin de journée. Ces quelques jours auront été du pur bonheur, entre moments de partage, découverte de magnifiques villages et dégustation de succulentes spécialités culinaires. Nous quitterons notre habitation à regret et remercions surtout Domenico et Filomena pour leur accueil et leur grande gentillesse qui ont rendu notre séjour chez eux inoubliable.
Et nous, nous reprendrons la route pour de nouvelles aventures, toujours en Italie, encore dans les Pouilles.





























Otranto
Vendredi 4 juillet en début de soirée, nous déposons notre voiture de location et Christiane à l’aéroport de Brindisi. Ce soir, nous dormons sur l’aire de camping-car Belmonte, une grande zone herbeuse près d’Otranto que nous visiterons demain. A l’extrême sud du talon, il fait vraiment chaud et y’a pas d’air. La nuit va être « soffocante » !
Samedi 5 juillet (joyeux anniversaire Gd-Su), nous passons la journée au Balnearea Beach Otranto, un lido italien qui propose, pour 28€ la journée, 2 transat et un parasol. Tout ce que l’on fuit d’habitude (trop cher, trop de monde, trop quoi ..), mais il fait tellement chaud que nous n’avons aucune envie de marcher des kilomètres pour trouver une plage publique. Et Gru est en plein soleil, alors pas question de chiller vers lui. En Italie, les plages sont souvent privées et spotées par les lidos, ces établissements balnéaires très prisés des italiens.
Nous nous installons sur nos transats et chillons jusqu’en fin de journée. En effet, y’a un monde de fou et l’eau est vraiment horriblement chaude. Je ne dirais pas que c’est à cause de tout ce monde qui pisse dedans, mais ça n’aide sûrement pas 😉
En début de soirée, nous roulons jusqu’à Otranto, destination privilégiée dont les lieux touristiques vont du bourg ancien à la Cathédrale du 11e siècle en passant par l’église byzantine de Saint Pierre du 9e siècle ou par le grand Château de Frédéric II de Souabe datant du 13e siècle. Nous longeons le port et entrons dans la vieille ville par le grand escalier du côté du château. Nous faisons le tour de cette jolie petite cité historique par la rue des Bastions qui offre de superbes points de vue sur le port et la mer puis flânons au hasard. Toujours de magnifiques bougainvilliers qui égayent les rues, de mignonnes petites places et de belles églises qui donnent un charme fou au lieu.
Même à 19h30, il fait encore très chaud et je dois dire qu’on a de la peine à se bouger. Nous nous arrêtons boire un jus sur la place du Château puis, après un dernier tour, nous mangeons une morce sur le port avant de retourner au parking à 10 minutes à pied du centre où nous passerons la nuit prochaine. S’il fait encore 30 degrés dehors à 23h00, je vous laisse imaginer la température dans Gru. Même toutes les fenêtres ouvertes, c’est un vrai four.



































Salve / Maldive Del Salento
Dimanche 6 juillet, nous voici à l’extrême sud du talon de l’Italie, en face de la frontière entre l’Albanie et la Grèce. Nous nous arrêtons sur une des plus belles plages de Pouilles appelée les Maldives Del Salento. Elles se trouvent le long de la côte ionienne, dans la fraction Marina di Pescoluse de la commune de Salve. Cette station balnéaire renommée est célèbre pour ses plages de sable blanc très fin et ses eaux cristallines rappelant les vraies Maldives.
Un des parkings en herbe acceptent les camping-cars pour la nuit et on se trouve une place sous des arbres. Le lieu est sympa, on est presque tout seuls. Dans l’après-midi, nous embarquons chaises longues et parasols et passons la fin de journée sur la plage, publique cette fois-ci. C’est vrai que l’eau est d’un bleu transparent digne des îles tropicales lointaines. C’est superbe.
Pour faire honneur aux Pouilles et à notre dernière soirée dans cette magnifique région que nous avions tellement hâte de visiter, nous profitons de nous préparer une bonne puccia (sorte de petit pain rond, style pita, spécialité des Pouilles) revisitée à notre façon et surtout avec ce que l’on a dans notre frigo. Les quelques voitures du parking s’en vont et nous profitons d’une douce soirée aux températures enfin respirables.
Cette semaine dans les Pouilles nous aura vraiment ravis et nous aurons eu l’occasion de découvrir une bonne partie des joyaux que les Pouilles ont à offrir. Des superbes petites villes, des centres historiques baroques incroyables, des plages de rêve, un climat tropical et des spécialités culinaires très gourmandes, tout était réuni pour nous émerveiller et nous donner envie d’y revenir.


Basilicata
Matera
Lundi matin 7 juillet, nous partons pour Matera, dans la région Basilicata et nous avons 3h00 de route. En chemin, nous nous arrêtons dans la zone commerciale de Brindisi pour manger une morce et faire quelques courses. A l’Iper Coop, nous tombons sur une petite climatisation portable et après moultes tergiversations, nous finissons par l’embarquer. Avec la chaleur qu’il fait dans Gru le soir et la nuit, nous ne dormons pas vraiment bien et on a de la peine à récupérer. Et je ne vous parle pas de l’humidité qu’il fait par ici, on est monté à 90% ces dernières nuits.
Comme elle est petite, nous arrivons à la stocker sous la table à manger et elle ne consomme pas trop. Lorsque nous ne serons pas branchés au 220 volts, nous tenterons de la faire fonctionner avec notre batterie nomade Bluetti. Tests à venir !
En fin d’après-midi, nous voici enfin à Matera connue pour ses « Sassi », des quartiers historiques composés de maisons troglodytes creusées dans la roche. Pour les amateurs de James Bond, plusieurs scènes du film « No Time to Die » ont été tournées dans la ville. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1993, Matera est considérée comme l’une des plus anciennes villes habitées au monde. Après un petit café leccesse rafraîchissant sur une terrasse, nous partons à la recherche des trésors que cache la ville. Et nous sommes éblouis par ce que nous découvrons. Les Sassi et le parc des églises rupestres de Matera sont d’une beauté à couper le souffle. Avec le soleil qui descend sur la colline et le canyon, la luminosité et l’ambiance des lieux sont tout simplement incroyables.
Après avoir fait un joli tour des points d’intérêt de la ville, nous nous arrêtons prendre un apéro que nous partageons avec les petits poilus des alentours. Trop choupi cette petite bande ! En fin de soirée, nous roulons une bonne heure et trouvons un joli spot en pleine nature, à 400 mètres d’altitude. Il fait enfin une température respirable et il y a un peu de vent, c’est vraiment agréable. Donc pas besoin de clim cette nuit.


























































Notre vidéo sur la Calabre et les Pouilles
Campanie
Côte amalfitaine
Mardi 8 juillet à notre réveil, il pleut même. Incroyable le changement de climat entre les Pouilles et ici, en Basilicata. Et la végétation est tellement différente aussi. Il y a beaucoup de champ de blé et des collines bien verdoyantes.
En fin de matinée, nous arrivons à notre agriturismo pour ces 2 prochains jours qui se situe à Tramonti, petit village niché dans la forêt luxuriante et les montagnes de la côte amalfitaine, à 400 mètres d’altitude. La route pour l’atteindre est très sinueuse et étroite pour changer. Décidément, les spots sympas se méritent en Italie. Sur place, nous sommes accueillis par le gentil propriétaire qui nous propose de faire l’intermédiaire pour nous louer un scooter durant ces 2 prochains jours. Parfait, en moins d’une heure, les démarches administratives sont faites et nous partons découvrir cette fameuse côte amalfitaine en 2 roues.
Ravello
A une 15e de kilomètres, nous découvrons Ravello, surnommée la « Cité de la Musique » qui occupe une place singulière dans le paysage musical européen. Son festival annuel, inauguré en 1953, est un hommage à Richard Wagner qui séjourna dans la ville en 1880 et y trouva l’inspiration pour son opéra Parsifal. La ville, perchée sur le mont Torello à 320 mètres d’altitude, se distingue par son raffinement et pour ses villas de luxe dont la plus connue est la villa Rufolo que nous visitons. Les magnifiques jardins offrent une vue époustouflante sur la baie de Salerne.
Nous buvons un frappucino sur la piazza Grande puis marchons dans une des ruelles principales. La région de Salerne est très réputée pour ses citrons appelés « Limone Costa d’Amalfi » qui sont de forme allongée, avec une peau épaisse et grumeleuse, avec un zeste aromatique et un jus abondant. Comme j’ai réussi à choper mal au cou (allez savoir comment c’est possible sous 40 degrés, sûrement à force de sucer des glaçons et d’avoir des ventilos en pleine tronche dès que la température devient insupportable), on achète un bon limoncello local et surtout des beaux citrons. Les 2 sembles recommandés en cas de mal de gorge 😉
Puis, en fin de journée, nous amorçons la remontée à travers cette jungle épaisse et les routes escarpées. On comprend vite pourquoi la région est le paradis des scooters.

































Atrani
Mercredi matin 9 juillet, nous remontons sur notre bolide mais cette fois-ci, nous descendons jusqu’au bord de mer. La route nationale SS163 entre Salerne et Sorrente est interdite à la circulation des camping-cars et des véhicules de grandes dimensions, surtout pendant les heures de pointe et en haute saison. Et en la parcourant un petit bout, on se dit que c’est mieux ainsi. Entre l’étroitesse de la route, l’intense circulation, les piétons qui marchent au bord, les bus de ligne qui prennent toute la place, les voitures mal parquées et tous ces scooters, ça sera un vrai cauchemar.
En 2 roues, nous profitons au moins de la vue même s’il faut être à son affaire. Par contre, pas simple de se parquer. Il y a un monde fou et les places de parcage sont rares et très occupées. Et pour arranger l’affaire des touristes, il y a des ZTL (zone à trafic limité) qui interdit l’accès aux véhicules sans macaron. Et gare à l’amende salée (180€) si on si enfile par inadvertance (ce qui risque bien de nous être arrivés à Atrani, souriez, vous êtes filmés. On verra bien). Bref, pas simple de se parquer même avec un scooter et les places de stationnement sont payantes. Ils ont tout compris ces italiens !
Nous visitons Atrani, toute petite ville de pêcheurs avec sa belle église de San Salvatore qui domine la place principale ainsi que la Chiesa Collegiata di Santa Maria Maddalena Penitente et sa façade rococo du 18e siècle qui surplombe la mer.
















Amalfi
A quelques kilomètres d’Atrani, on découvre Amalfi, quelque peu différente de sa voisine. Autant Atrani est petite et tranquille, autant Amalfi est remplie de monde, avec des agents de sécurité qui font la circulation un peu partout. S’il est difficile de trouver une place de parc pour les scooter, imaginez les voitures, c’est l’enfer. Ca bouchonne et ça klaxonne de tous les cotés. On trouve un coin au bord de la route, à côté d’une ribambelle d’autres 2 roues.
On s’engouffre au cœur de la ville et on se faufile littéralement entre la horde de visiteurs. Nous découvrons la cathédrale arabo-romane de Saint-André, dotée d’une façade byzantine rayée, un vestige de cette époque. Y’a foule, mais c’est joli. Marcel a un appel professionnel important à 14h30 et je me suis trouvée un coiffeur à la même heure, c’est le moment après 9 semaines.
On s’arrête grignoter un truc dans une petite rue parallèle où il y a un peu moins de monde et vers 14h10, Marcel repart chercher son ordinateur qu’il a laissé dans le scooter. 5 minutes plus tard, il m’envoie l’avant dernière photo et mon sang fait 2 tours. Il m’appelle de suite et me rassure, ce n’est pas le nôtre mais celui d’à côté. Le nôtre était le suivant et le dernier sur la liste du dépanneur. Tous ceux parqués derrière nous avaient déjà subi le même sort. CARAMBA, on a échappé de peu à devoir aller récupérer notre scooter de location à la fourrière, avec tous les emmerdes que ça aurait engendré !
Du coup, Marcel est parti à la recherche d’une autre place, mais en vain. Il a dû s’arrêter dans un autre coin et faire son call les fesses sur le scooter. De mon côté, je suis tombée sur le coiffeur le plus rapide et brusque de la côte amalfitaine. En moins de 20 minutes, cheveux lavés, coupés, coup du lapin et crâne brûlé en prime (j’exagère un peu mais pas tant que ça). Heureusement, la coupe est réussie et pour 30€, ça reste imbattable.
Marcel me choppe au passage et nous quittons les lieux, un peu sur notre faim. Nous nous arrêtons à Maiori, un peu moins prise d’assaut pour déguster un délicieux sorbet au citron servi dans un citron frais. C’est frais, acidulé et gourmand. Un régal ! Nous avions envie de visiter Positano aussi, mais vraiment trop éloigné en scooter. La côte amalfitaine, avec ses falaises abruptes et ses rives escarpées parsemées de petites plages nous aura permis d’admirer de luxueuses villas, des vignobles en terrasse et des citronniers à flanc de falaise. De toute beauté !











Pompéi et Herculanum
Jeudi 10 juillet, nous quittons notre agriturismo à 9h00 car nous avons rendez-vous à Pompei à 10h15 pour une visite guidée des lieux. En théorie, cela ne devrait nous prendre que 35 minutes mais nous devons redescendre la côte escarpée que nous avons prise à l’aller, donc on prend de la marge.
La vue depuis la route sur le Vésuve et la baie de Naples est superbe. La descente se passe sans encombre, à notre rythme car les italiens roulent souvent au milieu de la chaussée et nous serrons quelques fois les fesses en les voyant arriver comme des bombes en prenant toute la route. Nous prenons l’embranchement pour l’autoroute et arrivés au péage, impossible de payer avec une carte de crédit, ils ne veulent que de l’argent cash et bien sûr, on en a pas ! Je descends donc de Gru et demande gentiment à la voiture derrière nous de bien vouloir reculer (heureusement y’en a qu’une et la conductrice est sympa). Après quelques manoeuvres, nous prenons la route nationale plutôt que l’autoroute. Pas trop au point les italiens pour le coup ! Il y a beaucoup de choses qui se paient cash dans ce pays !!!
Heureusement, le détour ne prend que 10 minutes de plus, mais c’est sans compter la circulation et de nombreux travaux en chemin. Nous arrivons à notre prochaine aire de camping-car à 10h00. Le monsieur de l’accueil est super sympa et propose de faire l’administratif à notre retour. Heureusement, j’ai choisi un spot dodo tout près de l’entrée des ruines et de notre point de rendez-vous. A 10h15, nous sommes sur place et commençons comme prévu notre visite guidée de 2h00.
Le 24 octobre 79 après Jésus-Christ, vers 8h00 du matin, une violente secousse a fait trembler Pompéi. Quelques heures plus tard, un énorme nuage noir s’est échappé du Vésuve. Le matin suivant, le volcan a explosé et des tonnes de cendres brûlantes d’environ 300 degrés ont englouti la ville. Les habitants se sont réfugiés dans les maisons et sont morts dans d’atroces conditions, percutées et tuées par des débris volcaniques volants ou asphyxiées après avoir inhalé trop de cendres ou de gaz volcanique.
Les ruines de Pompéi ont été découvertes de manière fortuite à plusieurs reprises. Les premières découvertes datent de 1599 lors de travaux de canalisation, mais ce n’est qu’en 1748, sous le règne de Charles de Bourbon, que des fouilles systématiques vont être entreprises, révélant une ville bien conservée ensevelie sous 10 mètres de cendres et de lapilli (petits cailloux volcaniques), offrant un aperçu unique de la vie quotidienne dans la Rome antique.
A cause des tonnes de gravats tombés sur Pompéi pendant l’éruption, le littoral a significativement reculé de plusieurs kilomètres. La ville, située autrefois en bord de mer, se trouve aujourd’hui à plusieurs kilomètres de la côte.
Notre guide Stefano nous fait vivre une visite des plus passionnantes en nous donnant beaucoup d’anecdotes sur la vie des pompéiens. De nombreux vestiges témoignent des inventions et des innovations de l’époque romaine. On peut citer notamment le forum, véritable cœur de la vie publique où se déroulaient les activités politiques, commerciales et sociales, les thermes, les trottoirs et passages piétons dans les rues ou encore des techniques de construction comme le béton romain utilisé pour les structures et les aqueducs. Et nous avons beaucoup de chances car il n’y a pas énormément de visiteurs en ce jeudi ; Il est très facile de circuler à travers les ruines et d’admirer les magnifiques peintures incroyablement bien conservées dans certaines maisons.
A la fin de notre visite, nous sautons dans le train qui nous amène aux ruines d’Herculanum. Pompéi et Herculanum, bien que détruites par la même éruption du Vésuve en 79 après J.-C., présentent des différences significatives. Pompéi, plus grande et plus commerciale, fut ensevelie sous une épaisse couche de cendres et de lapilli. Herculanum, plus petite et plus résidentielle, fut recouverte par des coulées pyroclastiques et de boue, ce qui a mieux préservé les structures, notamment les étages supérieurs, les boiseries et même des objets organiques comme des meubles et des denrées alimentaires.
Nous parcourons les allées et les maisons de cette ancienne ville. 300 squelettes de personnes ayant cherché refuge près du rivage, dans des hangars à bateaux ont été découverts dans les années 1980, prouvant leur tentative d’échapper à l’éruption par la mer (comme à Pompéi, le littoral a reculé de plusieurs centaines de mètres). La température extrêmement élevée a provoqué des brûlures internes, l’ébullition des fluides corporels voire la vaporisation des corps, entraînant la mort instantanée des habitants. La découverte de ces squelettes a permis aux chercheurs d’étudier la posture des victimes, les objets personnels qu’elles portaient et même leur régime alimentaire.
En fin de journée, nous revenons à notre aire de camping-car, nous avons les jambes et les pieds flingués par cette intense journée de marche. Mais heureux d’avoir pu découvrir ces 2 sites incontournables de la région. Ce soir, un bon plat de pâtes italiennes, un verre de Primitivo et dodo.












































































Naples
Vendredi 11 juillet, en fin d’après-midi (Marcel ayant dû travailler ce matin et cet après-midi), nous prenons le train à Pompei. Arrivés à la gare, le guichet est fermé alors nous tentons d’acheter un ticket à l’automate, mais impossible de procéder au paiement. Nous tentons l’application en ligne mais selon cette dernière, il n’y aurait pas de place à l’heure qui nous intéresse. Bref, rien ne fonctionne. Et le train que nous avions prévu de prendre vient de nous passer sous le nez. Pas grave, il y en a relativement souvent. Le guichet finit enfin par s’ouvrir et nous voici avec des titres de transport valables. 6€ aller/retour par personne, c’est pas cher.
Nous attendons le prochain train sur le quai et il arrive. Mais à notre grande surprise, les portes ne s’ouvrent pas et il repart, laissant de nombreux passagers sur le quai et sur le cul ! Mais … y’a vraiment quelque chose que l’on a pas pigé. Le train suivant sera le bon, presque une heure après notre arrivée.
Nous voici arrivés à la gare centrale de Naples qui est immense, avec des trains qui partent de tous les côtés et le métro. Nous trouvons finalement notre chemin et prenons un métro qui nous amène dans le centre historique. Nous avons trouvé une bonne pizzeria dont le pizzaiolo a gagné plusieurs prix ; nous ne sommes pas déçus, elles sont délicieuses et le resto est très sympa.
Le dernier train pour Pompei part de la gare centrale à 22h00. Vu les quelques difficultés rencontrées à l’aller, nous prenons un peu d’avance pour le retour mais décidons de remonter à la gare centrale (qui n’est pas tout près) à pied. Cela nous permet de découvrir un peu le centre historique de nuit. Les ruelles sont animées, ça grouille de vie, c’est sympa.
Après 30 minutes de marche, nous voici à la gare. Heureusement que nous avons un peu d’avance (genre 20 minutes) car pas simple de retrouver le bon quai. Le retour jusqu’à Pompei se fera sans souci. Maintenant que nous avons repéré les lieux, cela devrait être plus facile demain pour découvrir Naples de jour.












Samedi 12 juillet (joyeux anniversaire à Christiane), nous retournons prendre le train à Pompei, bien plus confiants que la veille. Nous retentons de prendre des billets à l’automate, en vain. Via l’appli, ça fonctionne cette fois-ci, mais le coût est de 15€ par personne alors que c’est ce que l’on a payé pour nous 2 la veille. On attend donc que le guichet veuille bien s’ouvrir et on choppe nos billets. Le train arrive et rebelote, les portes ne s’ouvrent pas. Nous remontons le quai vers 2 contrôleurs campés devant l’unique porte ouverte et ils nous disent que l’on ne peut pas prendre ce train, car nous n’avons pas les bons billets, ceux à 15€ par personne. Nous comprenons alors que ce sont des compagnies différentes (peut-être un peu plus chic celle-ci) mais qui vont toutes les deux au même endroit. C’est sûrement ce qui est arrivé hier lorsque le train s’est arrêté et qu’il nous est reparti sous le nez. Nous prenons donc le suivant et 45 minutes plus tard, nous voici à la gare de Naples.
Cette fois-ci, on se repère facilement, on saute dans le métro et quelques arrêts plus loin, nous voici devant Castel Nuovo. Pour optimiser notre temps sur place, nous sautons dans le bus Naples City Sightseeing. Nous démarrons par la ligne B qui nous fait découvrir le quartier de Posillipo construit sur une petite colline et qui a des origines très anciennes. Pausilypon, ainsi appelé par les Grecs, était déjà connu pour sa beauté et pour la vue incroyable sur le golfe de Naples. Elle a inspiré de nombreux artistes, peintres et chanteurs. Nous admirons les jardins et les nombreuses villas majestueuses et gigantesques qui plongent dans la mer.
De retour à notre point de départ, nous partons à la recherche d’un bon petit resto que nous trouvons non loin du château. Les commentaires et les notes sont très bonnes et en effet, nous sommes très bien accueillis par Pepe, le sympathique serveur à moustaches qui va nous bichonner durant tout le repas. Nous nous régalons avec de délicieuses pâtes et un bon verre de vin.
Puis, nous remontons dans le bus pour faire l’itinéraire A qui circule dans le centre historique (les 2 itinéraires sont compris dans le prix). Marcel a un bon petit coup de barre, le verre de rouge l’a flingué. Nous sommes déçus par cette boucle qui ne nous permet pas de voir grand-chose du centre historique. Une fois descendus, nous traversons la galerie marchande Umberto I et son incroyable coupole en verre réalisée en 1890 s’élevant à 57 mètres de hauteur. De toute beauté.
Après un petit café froid, nous décidons de découvrir une autre facette de Naples avec la visite de ses souterrains, réseau de galeries et de cavités creusées dans le tuf volcanique sous la ville. Utilisé depuis l’Antiquité, il a servi de carrières, d’aqueducs, de citernes et même d’abris anti-aériens pendant la Seconde Guerre mondiale. Une visite qui nous fait descendre à 40 mètres sous terre, très impressionnant.
Lorsque nous remontons à la surface, il est déjà presque 19h00. Nous traversons la Piazza del Plebiscito et admirons la belle Basilique San Francesco di Paola. Puis, nous reprenons le métro jusqu’à la gare centrale et rentrons en train à Pompéi. Même si Naples n’aura pas été notre coup de coeur absolu, nous avons apprécié la découvrir. Je pense que Naples est une ville qui se vit plus qu’elle se visite. Et nos péripéties de trains resteront dans nos mémoires.







































Dimanche 13 juillet, la météo est maussade, de la pluie est attendue dans l’après-midi. Nous aurions aimé aller à Sorrente que les locaux nous ont conseillés de visiter ou encore à Capri, mais avec le temps d’aujourd’hui, nous renonçons à contrecoeur. De plus, nous devons être dans une semaine en Slovénie car ma meilleure pote vient nous y rejoindre une semaine avec son fils. Et nous avons encore des choses à visiter sur notre trajet.
Donc, après avoir fait les services (eaux claires, grises et noires), nous quittons notre aire de camping-car vers 10h00, direction le lac volcanique de Bolsena qui se situe entre Rome et Florence, à presque 3h00 de route. L’idée est de ne pas y arriver trop tard pour profiter de s’y baigner et de chiller un peu. Mais comme souvent, rien ne se passe comme prévu.
Nous prenons la route et passons sur le pont qui nous mène à l’autoroute. On a pas roulé plus de 3 minutes que l’on entend un gros bruit dans Gru et une voiture qui nous klaxonne à tue tête. On regarde dans le rétro et on constate avec effroi que l’on vient de perdre notre porte-vélos avec nos 2 vélos dessus. BORDEL DE MERDE, le flippe complet. Je saute de Gru et repars en arrière pendant que Marcel va tourner plus loin. Pour la plus grande des chances, l’automobiliste ne nous collait pas de trop prêt et il n’a donc aucun dégât sur sa voiture. Il est même plutôt sympa, il reste derrière notre porte-vélo qui gît au milieu de la route avec ses feux de panne, pendant que je le tire sur le bas côté.
Arrive ensuite le monsieur de l’aire de camping-car qui a dû entendre le bruit et qui vient nous donner un coup de main. On enlève nos vélos du support et par un autre miracle, à part quelques petites égratignures, ils n’ont rien. C’est notre bâche qui a le plus souffert, elle est tout déchirée, mais c’est vraiment le moindre mal.
Il faut savoir qu’un des 2 points d’ancrage vissés sur l’arrière de Gru a sauté il y a plusieurs semaines et Marcel avait procédé à une réparation de fortune. Nous avons acheté le matériel pour réparer à notre départ de la Calabre mais n’avons pas pris le temps de consolider l’histoire. Et avec l’état catastrophique des routes italiennes, la chaleur et les vibrations, la réparation a cédé et l’autre point d’ancrage également. Une erreur qui aurait pu nous coûter très chère.
Nous nous parquons un peu plus loin, sur une place de parc devant l’entrée des ruines de Pompéi. Autant dire qu’il y a bien du monde en ce dimanche ! Marcel sort ses outils et sa perceuse et procède à la réparation en perçant 4 nouveaux points d’ancrage (voir dernière photo). Ca ne devrait plus bouger. Après la peur, le stress, les énervements, la sueur et de la graisse plein les mains, on peut remonter nos vélos et quitter les lieux. On se rend compte à quel point cela aurait pu être tellement plus grave, voire dramatique s’il était tombé sur l’autoroute ou pire blesser gravement quelqu’un. On en est tout retourné et vraiment caqueux. Moralité de l’histoire : lorsque quelque chose casse ou s’abîme sur Gru, il faut prendre le temps de le réparer sans attendre !
Après un arrêt chez Decathlon puis chez Norauto pour trouver une nouvelle bâche que nous ne trouverons pas (heureusement ma pote est allée nous racheter la même chez Jumbo et elle nous l’amènera dimanche prochain), on arrive en fin de journée au lac Bolsena et on trouve un petit parking sous les pins, en face de la plage pour passer la nuit. La pluie a bien fait son apparition depuis notre départ de Pompei et la température s’est bien rafraichie. Donc ce soir, pour nous remettre de nos émotions du jour, c’est fondue à la tomate et pommes de terre.
Lundi 14 juillet, après une nuit au calme, nous travaillons un peu chacun de notre côté, puis partons nous baigner au lac. Le lac de Bolsena est le plus grand lac d’origine volcanique d’Europe, formé il y a plus de 300’000 ans par l’effondrement de plusieurs volcans de la chaîne de montagnes Volsini. Avec une superficie de 114 km2, il est le 5e plus grand lac d‘Italie. Il attire de nombreux visiteurs et amoureux de nature qui viennent se détendre sur ses plages de sable noir. Un très joli environnement qui nous rappelle un peu nos lacs suisses.
En fin de journée, nous reprenons la route direction Florence. Nous passons la nuit sur un parking aménagé pour les camping-cars à quelques kilomètres du centre ville.





Toscane
Florence
Mardi 15 juillet, nous prenons un bus dont l’arrêt se situe juste devant notre parking et qui nous dépose en plein centre. Parfait ! Puis, nous sautons dans le Florence City Sightseeing qui nous fait faire le tour de la ville.
Nous descendons à la Piazzale Michelangelo, place du 19e siècle avec en son centre la réplique en bronze du David de Michel-Ange. Depuis la colline, on a une vue panoramique sur la ville, c’est magnifique. Nous prenons la ligne B qui nous amène de l’autre côté de Florence, à Fieosole, petite commune sur les hauteurs située dans les collines boisées et les oliviers de Toscane.
De retour dans Florence, nous poursuivons notre visite à pied en direction de la Basilique Santa Croce, église franciscaine néogothique connue pour ses fresques de Giotto, avec les sépultures de Michel-Ange et Galilée. Puis, nous nous arrêtons sur la Piazza della Signoria, admirons le Palazzo Vecchio et ses impressionnantes statues ainsi que la Fontaine octogonale du 16e siècle comprenant une large statue de Neptune accompagné de personnages mythologiques.
Puis, nous marchons jusqu’à la Piazza di San Giovanni qui regroupe le Baptistère Saint-Jean, la célèbre Cathédrale Santa Maria del Fiore avec son impressionnant dôme de tuiles rouges, sa façade en marbre coloré et le campanile de Giotto.
Après un arrêt au Caffè Scudieri et quelques emplettes souvenirs, nous marchons jusqu’au Marché Central de Florence. A cette heure-ci, les commerçants au rez ont terminé leur journée (ils sont présents jusqu’à 15h) mais nous nous baladons au dernier étage du marché historique, dans l’aire de restauration qui propose de beaux produits italiens et internationaux.
Nous passons ensuite par le quartier de Santa Maria Novella et devant la gare de Florence, puis nous marchons en direction du Ponte Vecchio, pont médiéval pittoresque bâti sur le fleuve à l’époque romaine et qui abrite de nombreuses bijouteries et boutiques de souvenirs.
N’ayant rien mangé de la journée, il est temps de trouver une bonne trattoria qui propose le fameux bifteck à la florentine, morceau de bœuf dont la coupe de la viande est en forme de T, le long de la vertèbre lombale. Notre choix se porte sur la trattoria Ponte Vecchio qui propose le plat mais c’est pour deux et le prix est au kilo. Erreur de débutants ! Le plat de viande arrive et même si elle est bonne, elle n’est servie avec rien, juste un filet d’huile d’olive et du sel. Aucun accompagnement. Et le prix du plat est aussi saignant que la viande, plus de 100€ … Bref, une expérience coûteuse qui, selon moi, ne vaut pas un tel tarif.
Après cette longue journée, nous regardons les horaires de bus pour le retour, trouvons l’arrêt le plus proche (à une dizaine de minutes de marche) et fonçons pour choper le suivant. Arrivés à l’arrêt, notre poisse des transports publics italiens fait son grand retour. A cause de travaux, le bus 11 que nous devons prendre ne passe plus par là. Un peu dépités et surtout les jambes bien lourdes, nous décidons de marcher jusqu’à l’arrêt suivant, à nouveau à une dizaine de minutes de là. Et là, nous attendons, attendons un peu, beaucoup et au bout de 40 bonnes minutes, on se fait une raison, le bus 11 ne passera pas par là non plus.
Après avoir tourné en rond dans le quartier, de rage, nous hélons un taxi qui passe par là, lui donnons l’adresse (qu’il n’entre pas dans son GPS, bizarre) mais il voit où il doit nous déposer. Ouf, on est sauvé !!! Euhh … pas vraiment en fait. J’ai un gros doute sur le chemin qu’il emprunte et en regardant sur Google, je vois qu’il n’est pas au bon endroit. Il s’excuse platement, fait demi-tour et finalement, nous dépose devant notre parking. Le chauffeur est correct, il ne nous compte pas le détour. 10€ le trajet, soit le double de ce qu’on aurait payé en bus mais bon on est plus à ça près.
On décide de ne pas rester ici cette nuit, car qui dit près de la ville, dit aussi pas mal de bruit. Nous roulons une quarantaine de minutes et nous nous arrêtons au bord du lac de Bilancino, non loin de la sortie d’autoroute. L’endroit est calme et le lac a l’air chouette. On verra demain, pour l’heure nous nous jetons dans les plumes, on est crevé. Bonne nuit …





































Émilie-Romagne
Bologne
Ce matin, mercredi 16 juillet, nous allons faire une petite baignade dans le lac. Le lac de Bilancino, d’origine artificielle, est un plan d’eau situé dans la commune de Barberino di Mugello. Il a été construit pour augmenter l’approvisionnement en eau des régions de Florence, Prato et Pistoia et a été inauguré à la fin des années 1990.
En plus d’être un endroit idéal pour la détente et des activités de plein air, cette vaste étendue d’eau douce aux eaux claires est également une réserve naturelle qui abrite de nombreuses espèces d’oiseaux. Mais ce matin, les seuls drôles d’oiseaux à barboter, c’est nous.
Nous quittons ce petit coin bien sympa et partons sur Bologne. Nous avons trouvé une aire de camping-car à 30 minutes du centre historique en bus, avec un arrêt devant l’entrée. Il y a même un petit magasin bien achalandé qui propose tous les produits de base. C’est malin ça ! Nous chopons le bus et cette fois-ci, tout fonctionne bien. Nous voici dans le centre historique de Bologne et nous sommes tout de suite sous le charme.
Capitale de la région d’Émilie-Romagne, à mi-chemin entre Florence et Venise, Bologne est moins courue que ses prestigieuses consœurs. Pourtant, la « ville rouge » nommée ainsi en référence à ses toits rouges ne manque pas d’atouts : un magnifique centre historique médiéval, un cadre de vie agréable, une atmosphère étudiante très sympa et une gastronomie à se damner. Ca tombe bien, il est 13h00 et nous avons la dalle. Nous trouvons un chouette resto et dégustons quelques succulentes spécialités culinaires. En entrée, une belle assiette de mortadelle, puis lasagne al ragù pour Marcel et tagliatelle al ragù pour moi. Le tout accompagné d’un verre de vin rouge sangiovese. Qu’est ce qu’on veut de plus !
Puis, nous partons à la découverte de cette jolie cité historique pleine de vie, avec sa vaste fontaine du 16e siècle entourée de sirènes jaillissantes et surmontée d’une statue en bronze de Neptune, avec son fameux trident. Nous déambulons dans les ruelles du vieux quartier Quadrilatero, salivons devant les belles vitrines de produits typiques et admirons les beaux édifices depuis la Piazza Maggiore.
Avant d’arriver à la gare à pied, nous nous arrêtons chez Sablè Gelato, marchand de glaces bien connu des Bolognais. Et ils ont bien raison, elles sont vraiment délicieuses !
En début de soirée, nous reprenons un bus qui nous ramène sans encombres à notre aire de service. Et comme il fait encore bien chaud dans Gru à notre retour et que nous sommes branchés à l’électricité, nous testons enfin notre petite climatisation qui marche du tonnerre. Un bon achat finalement !
Bonne nuit …






















Musée Pagani
Jeudi 17 juillet, c’est LA journée des musées automobiles. Marcel vous emmène avec lui dans ses visites.
Evidemment, dans la région de Modena, la ‘città dei Motori’, une des Mecques des amateurs d’automobile, il faut en profiter pour faire quelques visites. Je n’ai qu’une journée et envie de ne pas faire les visites classiques (Ferrari/Lamborghini), je suis parti d’abord chez Pagani …
A voir, clairement trop cher pour quelques autos, mais on en voit rarement et ce sont de vrais monuments. C’est pas forcément mes favorites mais l’histoire d’Horacio Pagani est vraiment intéressante et unique, à voir si ce genre un peu tape à l’oeil vous parle !



























Musée Panini
Je suis ensuite allé voir le musée Panini … qui est un musée Maserati privé, créé par la famille des collections de stickers Panini.
Beaucoup plus mon truc, je suis tombé bouche bée sur la MC20 qui est la plus réussie des supercars modernes pour moi, des lignes fluides sans besoin de blabla tape à l’oeil ; il y a aussi le prototype de l’Alfieri, magnifique et une quantité d’autos de toutes les époques, dont une mythique 250F, la Formule 1 indissociable du célèbre Fangio.
Si vous en avez l’occasion, allez-y !









































Musée Stanguellini
Puis, cerise sur le gâteau… le musée Stanguellini. Cette marque ne vous dit rien ? normal. Les Stanguellini ont fait d’abord fortune en créant et commercialisant un tambour métallique pour les fanfares … mais la mécanique est devenue leur passion. Ils ont ouvert la première concession Fiat à Modène et immatriculé la première voiture de Modène, au début du 20ème siècle ; une magnifique Fiat avec la plaque ‘1 MO’ qui trône dans l’entrée du musée, en excellent état d’origine. Mais ils ne se sont pas arrêtés là !
A l’image d’un Amédée Gordini ou d’un Carlo Abarth, Vittorio Stanguellini, sans réelle formation mécanique, se transforme en sorcier mécanique en modifiant des moteurs Fiat tout bêtes (de Fiat 1100) et en plus en créant des autos de course (F3) autour, avec plein d’excellentes idées ! Certaines se vendent à plus de 200 exemplaires à travers l’Europe, on vient même le voir pour améliorer sa Lotus 11 …
J’aime beaucoup ce genre d’histoire et d’autos. Pour 15€, vous avez la visite guidée privée pleine d’anecdotes, la visite de la collection Stanguellini, la visite de la très jolie collection de la famille et même tout un tas d’éléments des anciens ateliers.
Je conseille vivement la visite, authentique, variée et amusante !



































































Ferrara
Avant de quitter la région, nous avons encore envie de manger quelques bonnes pâtes. Il est déjà 18h30 lorsque Marcel sort de son dernier musée et nous n’avons pas le courage d’aller jusqu’à Padoue que nous avons prévu de visiter demain. Nous regardons ce qu’il y a sur le chemin et nous choisissons de nous arrêter à Ferrara qui se situe à une petite heure de route. Et surtout j’ai trouvé un resto super bien noté qui propose un joli choix de pâtes.
Arrivés sur place, on parque Gru à côté d’une grande église et on s’enfile dans la petite impasse, juste à côté des voies de chemin de fer. L’environnement paraît un peu austère mais une fois sur place, on découvre un très joli resto où nous allons nous régaler. La carte est impressionnante mais nous restons sur notre envie de pâtes. Une petite entrée charcuterie, des succulents raviolis en plat et un tiramisu que l’on se partage en dessert.
Lorsque l’on retourne vers Gru, on constate qu’il y a un autre camping-car derrière l’église et le quartier a l’air très tranquille. On se déplace donc de quelques mètres et nous passons une nuit super calme et au frais. Parfait !



Vénétie
Padoue
Vendredi 18 juillet, en début d’après-midi, nous arrivons à Padoue. Souvent éclipsée par la grande popularité de Venise qui se trouve à 40 kilomètres seulement, Padoue attire pourtant de nombreux touristes étrangers chaque année. La ville possède deux sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le jardin botanique et la chapelle des Scrovegni ornée de fresques de Giotto.
De taille moyenne, c’est aussi l’une des villes universitaires les plus importantes d’Europe qui a été récemment déclarée ville peinte grâce à la présence de très belles fresques réalisées par de grands artistes italiens.
Nous nous parquons à côté du Prato della Valle, place de 8,86 hectares de forme elliptique. C’est l’une des plus grandes places d’Italie et une des plus grandes de toute l’Europe. Sa configuration actuelle date du 18e siècle avec son île elliptique centrale appelée île Memmia d’environ 20’000 m2, elle-même entourée d’un canal dont les berges comportent plus de 70 statues. Impressionnant !
Comme il est déjà 14h00, nous commençons par aller manger un truc chez Vinet, très beau resto bien coté. Marcel se régale avec un beau risotto et moi avec un morceau de cochon fondant à souhait. Puis, nous découvrons la belle Piazza dei Signori avec sa Torre dell’Orologio et le Palazzo della Ragione qui surplombe la place delle Erbe. Les habitants de la ville l’appellent « La Salle » car le 1er étage est une grande pièce unique de 80 mètres de long qui fut pendant de nombreux siècles la plus grande du monde.
Nous passons devant la Cathédrale de Padoue puis rejoignons les Giardini dell’Arena d’où nous pouvons admirer les canaux de la ville. Padoue et Venise sont reliés par le Naviglio del Brenta, une voie navigable qui permet la navigation entre les deux villes. Autrefois, cette voie était un important moyen de transport et de commerce entre les deux villes. Aujourd’hui, elle offre une belle excursion en bateau, notamment pour admirer les villas vénitiennes qui bordent le canal. Malheureusement, la balade prend une bonne journée, trop long pour nous.
Notre dernière visite est pour la Basilique pontificale Sainte Antoine qui abrite le tombeau et les restes de Saint-Antoine, grand prédicateur et auteur de plusieurs miracles et de guérisons inexplicables. La basilique se compose de 3 nefs et d’une série de chapelles dédiées à différents saints. D’un point de vue architecturale, elle rappelle beaucoup la basilique Saint-Marc de Venise. Elle est constituée d’un mélange de styles gothique et byzantin.
Il est déjà temps de reprendre la route. Nous avons été séduits par cette petite ville qui mériterait d’y passer un peu plus de temps pour découvrir tous ses secrets. Ce soir, nous arrivons dans la région Frioul-Vénétie Julienne, au nord-est de l’Italie.





































Frioul-Vénétie Julienne
Cette région du nord-est de l’Italie est frontalière avec l’Autriche et la Slovénie et borde la mer Adriatique. Son territoire abrite les sommets escarpés des Dolomites et sa capitale est Trieste.
Grado / Camping Isola del Paradiso
Vendredi soir et jusqu’à dimanche 20 juillet, nous dormons au camping Isola del Paradiso qui se situe près de la ville de Grado, dans la lagune salée de Marano restée en grande partie naturelle, contrairement à la lagune de Venise.
Il se situe sur une presqu’île, en pleine nature, un vrai petit coin de paradis qui invite au farniente. Samedi, nous profitons de cette belle journée pour nous baigner, lire et faire la sieste au soleil. Le soir, la buvette du camping organise une soirée grillade, y’a même un groupe qui joue. C’est très sympa !
Dimanche en fin de matinée, nous reprenons la route et quittons à regret l’Italie. Ce magnifique pays nous aura fait rêver, avec sa délicieuse gastronomie, son climat ensoleillé, la gentillesse des habitants et ses villes/villages d’une beauté à couper le souffle. Et il y a encore tant de choses que nous n’avons pas eu le temps de voir malgré le fait que nous soyons restés presque 2 mois dans le pays. Une chose est sûre, l’Italie figure en tête de liste de nos pays préférés.
Arrivederci a presto … et … Dobrodošli v Sloveniji !!!















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Chers Amis, quel plaisir de vous suivre dans votre aventure pleine de beauté, d’animaux, et Gru ! chaque fois que l’on en voit un, ca donne oh! un Gru vous mangez bien…..hm!!!!!! avec la chaleur, j arriverais pas.
Je m’excuse si je me cache….tu sais pourquoi Carole.
en pensées fréquente avec vous trois, bizous!
Merci ma Nicole, on vous embrasse fort !