Andalousie : une terre pour se faire plaisir (2e partie)
Andalousie : une terre pour se faire plaisir (2e partie)

Andalousie : une terre pour se faire plaisir (2e partie)

L’Andalousie, suite et fin. Au total, nous serons restés dans cette magnifique région d’Espagne du 18 février au 2 mars et nous aurons parcourus environ 500 kilomètres.

Malaga (jour 1)

Ce matin, nous partons visiter la ville en vélo. Notre premier arrêt est pour le Musée de l’automobile et de la mode. Située dans une ancienne usine à tabac, la collection présente plus de 90 modèles exclusifs. Dans 10 salles thématiques, le musée retrace l’histoire de l’automobile, de la haute couture et d’autres objets de luxe (sacs et chapeau de grands créateurs). De curieux moteurs métamorphosés en objets d’art sont également exposés. Un musée vraiment différent et passionnant qui plaira aux hommes et aux femmes.

Nous traversons le Marché central Atarazanas qui foisonne de monde, d’odeurs alléchantes et de couleurs chatoyantes. Ca ouvre l’appétit ! Nous poursuivons jusqu’au quartier historique, découvrons ses belles façades et faisons le tour de la Cathédrale. Puis, nous dégustons de bons petits plats à la taberna Romancero.

Nous grimpons ensuite jusqu’à l’Acazaba, l’une des forteresses conservées les plus importantes d’Espagne, qui fut construite sur les vestiges d’une forteresse romaine au 11e siècle. Cette dernière protégeait la province de Grenade convoitée par les chrétiens. En plus de son rôle défensif, l’Alcazaba fut la résidence du gouverneur de la ville à l’époque musulmane. A son sommet, la vue sur Malaga est imprenable.

Notre dernière visite de la journée est pour le Musée Maison Natale de Picasso. L’artiste y est né en 1881 et il y a vécu jusqu’en 1884. Nous découvrons l’histoire de sa famille, une belle collection de gravures, carnets de dessins, lithographies et pièces de céramique.

Après un retour à pied dans les belles ruelles du centre historique, nous récupérons nos vélos près du marché couvert et rentrons par le paseo maritimo, le long du front de mer. Une très jolie balade bien aménagée avec sa longue piste cyclable.

Bonne nuit …

Malaga (jour 2)

En fin de matinée, nous quittons notre place à la plage de Sacaba et partons faire quelques courses au Carrefour de Malaga. Nous trouvons ensuite un endroit dans la zone industrielle de Malaga qui nous permet de faire les services pour 8 € (plein d’eau, vidanges des eaux grises et noires). Nous revoici en autonomie pour 4-5 jours.

Puis, nous nous rendons au Jardin Botanique Historique La Concepción situé au nord de la ville de Malaga. Créé en 1855, il abrite plus de 50’000 plantes, 2’000 espèces tropicales, subtropicales et autochtones, dont plus de 100 espèces différentes de palmiers, bambous et plantes aquatiques. Le tout sur une surface de 55 hectares.

Malheureusement, à cette période, le jardin n’est pas très fleuri et une bonne partie des bassins ne sont pas encore en eau. Il y a quand même de quoi faire une belle balade à l’ombre des magnifiques arbres.

En fin d’après-midi, direction El Chorro, près d’Ardales. Cette nuit, nous dormons avec une très belle vue sur le lac de barrage de Guadalhorce, non loin de l’activité sensationnelle qui nous attend demain.

Bonne nuit …

Caminito del Rey

Ce matin, mercredi 26 février, nous nous réveillons sous le brouillard. Vraiment pas terrible pour l’activité qui nous attend en fin de matinée. Heureusement, ça ne dure pas et le soleil apparaît vers 11h00, c’est parfait. Nous nous déplaçons sur le parking officiel (2 €) puis nous prenons la navette (2,50 €/personne aller/retour) qui nous dépose 3 kilomètres plus loin. Nous parcourons 1,5 kilomètres à pied jusqu’au site d’entrée du Caminito del Rey.

Nous avons réservé une visite guidée de 2h00 en anglais (30 €/personne), seul et unique moyen de faire la balade le jour qui nous convenait, toutes les entrées en libre accès étant déjà réservées pour les prochains jours. On se répète mais qu’est-ce que ça doit être en plein été, j’imagine qu’il faut réserver l’activité des semaines à l’avance.

Bref, on est à l’heure au rendez-vous, départ de la randonnée à 11h50 équipés de casques et d’une radio pour entendre notre guide. Mais qu’est-ce que le Caminito del Rey au juste ? Je vous dis tout. Cet itinéraire de près de 8 kilomètres était autrefois considéré comme l’un des plus dangereux au monde. Il fut construit au début du 20e siècle entre les chutes d’eau de Gaitanejo et d’El Chorro pour faciliter le transport de matériaux et le passage des travailleurs chargés de l’entretien de la centrale hydroélectrique de la région. En 1921, le roi Alphonse XIII inaugura ce grand ouvrage en traversant le chemin jusqu’au barrage de Conde de Guadalhorce ; depuis lors, le parcours a été surnommé le « Caminito del Rey », le petit chemin du roi.

Aujourd’hui, ce parcours a été entièrement réaménagé. Toutefois, la sensation incroyable de l’époque demeure : marcher sur des passerelles construites à flanc de montagne. L’itinéraire est spectaculaire du début à la fin, entre canyons et grande vallée. Il traverse les paysages du site naturel de Los Gaitanes, une gorge creusée par la rivière Guadalhorce, avec des parois jusqu’à 700 mètres de profondeur. Un paysage grandiose et une balade de 2h00 (sans compter l’aller et le retour) qui nous en met vraiment plein les yeux. Ayant tous les deux un peu le vertige, nous avons été surpris de ne pas en souffrir plus que ça. Les passerelles sont bien plus impressionnantes à voir de loin qu’une fois dessus bizarrement.

Le trajet n’étant possible que dans un sens (du nord au sud), une navette nous reconduit en une quinzaine de minutes à notre point de départ. Quelle magnifique aventure ! Nous vous la recommandons fortement.

Nous reprenons la route jusqu’à Ronda et dormons ce soir au camping El Sur. Difficile de trouver un spot nature ou un parking tranquille dans cette petite ville dont la plupart des stationnements au centre n’acceptent pas les véhicules de plus de 5 mètres de long (Gru en fait 7). Donc, pour bien dormir, cette nuit c’est camping.

Bonne nuit …

Ronda

Jeudi 27 février, nous partons à la découverte de la ville de Ronda, un des plus anciens centres de tauromachie d’Andalousie, dont elle est aujourd’hui encore considérée comme la capitale spirituelle. La ville est coupée en deux (nouvelle ville et ancienne ville) par le río Guadalevín qui coule à travers une gorge profonde longue de 500 mètres appelée El Tajo et profonde de 170 mètres. On la franchit en empruntant le Puente Nuevo (pont Neuf).

Nous traversons la jolie plaza del Socorro, passons à côté de l’arène du 18e siècle associée au célèbre matador Pedro Romero puis nous nous arrêtons admirer le panorama depuis le belvédère sur les montagnes et les gorges. Nous franchissons le pont Neuf et admirons l’incroyable vue qui plonge dans les gorges situées sous nos pieds. C’est fou comme les maisons sont posées au bord du gouffre.

Nous marchons ensuite dans les petites ruelles de la vieille ville, à travers la plaza de María Auxiliadora et ses musiciens de rue. Nous visitons le Palacio de Mondragón, musée public dans une maison du 15e siècle, avec ses jardins, cours et balcons. Nous passons à côté de l’Eglise de Santa María la Mayor puis logeons les murailles jusqu’aux bains arabes troglodytes que nous visitons. Datant du 13e siècle, le site a été construit à côté du ruisseau Culebras, idéal pour l’approvisionnement en eau et il est l’un des mieux préservés de la péninsule ibérique.

Dans l’après-midi, nous retournons au camping-car car Marcel a du travail. A notre arrivée, nous sommes accueillis par une magnifique minette à qui nous donnons de l’eau et des croquettes. Nous arrivons même à la faire monter dans Gru. Elle est toute mignonne et pas farouche. Pendant que Marcel bosse, je passe du temps avec la demoiselle sur le trottoir. Mon chat me manque énormément et je suis heureuse de pouvoir faire une séance « câlins » à cette petite bête.

Nous avions ensuite prévu de visiter Cadix mais 3 problèmes majeurs s’opposent à nos plans. Tout d’abord, demain vendredi 28 février, c’est jour férié en Andalousie. En plus, ils annoncent beaucoup de pluie un peu partout (pas chouette pour les festivités locales) et surtout, c’est le début de carnaval. Il sera alors difficile de circuler dans Cadix.

Et en effet, vendredi 28 février, il pleut des cordes, y’a même de l’orage. Histoire d’éviter de se retrouver coincés dans un spot en pleine nature (dommage parce qu’il y a plein de lacs à une trentaine de kilomètres de Ronda), nous avons passé la nuit sur une aire de camping-car gratuite près de la ville d’Algodonales. Une petite journée off qui permet d’organiser la suite.

Après réflexion, nous renonçons malheureusement à visiter Cadix. Nous n’avons qu’une petite journée pour visiter la ville et entre les bouchons et le monde, nous allons perdre trop de temps. Nous changeons donc quelque peu nos plans et profiterons de visiter un des plus beaux villages blancs d’Andalousie qui est sur notre route, Arcos de la Frontera.

A bientôt …

Arcos de la Frontera

Samedi 1er mars, direction la ville d’Arcos de la Frontera. Située sur un piton rocheux spectaculaire, cette bourgade en plein cœur de la Route des Villages blancs offre une vue magnifique sur le fleuve Guadalete.

Nous nous parquons au bas du village, dans un grand parking gratuit puis montons dans la vieille ville. Ce samedi matin, on sent déjà l’effervescence de la ville qui se réveille après le jour férié de l’Andalousie. Les anciens boivent leur petit café au bar du coin, les touristes commencent à déambuler dans les ruelles.

Nous sommes tout de suite sous le charme de la vieille ville déclarée « Bien d’intérêt culturel ». Riche en monuments, nous passons devant l’hôtel de ville et le château ducal, forteresse musulmane reconstruite au 15e siècle. Ce dernier appartenant à des privés, il n’est plus ouvert au public. Nous découvrons ensuite la Basilique Santa María de la Asunción avec sa façade gothique et sa tour néoclassique. L’édifice ainsi que le bel orgue qu’il recèle ont été classés monuments historiques et artistiques. Nous gravissons les centaines de marches qui nous mènent au sommet et qui nous font découvrir un panorama à 360 degrés sur les alentours et une vue imprenable sur le château ducal.

Nous pénétrons dans le Palacio del Mayorazgo avec sa belle façade de style Renaissance datant du 17e siècle. Actuellement, il est utilisé comme centre d’exposition. Il abrite l’Office culturel municipal et les différents espaces sont dédiés à des expositions temporaires ou permanentes. De magnifiques peintures de la région y sont actuellement exposées.

Nous allons jusqu’au Mirador de Abades et profitons durant quelques instants de la belle vue et d’un morceau de guitare d’un musicien de rue talentueux et sympathique. Après une petite caresse à son fidèle compagnon à 4 pattes et un petit sous laissé dans l’escarcelle du monsieur, nous partons à la recherche d’un petit resto. Nous en trouvons un bien noté au centre de la vieille ville et nous nous asseyons. Le serveur nous amène rapidement nos boissons et nous choisissons quelques tapas. Il y a foule sur la terrasse et le serveur est tout seul. Nous allons attendre plus de 40 minutes qu’il vienne prendre notre commande et encore bien 20 minutes avant qu’il nous amène nos tapas au compte-goutte. En plus, la nourriture n’est pas aussi extraordinaire que le laissait entendre les commentaires sur Google. Bref, nous sommes un peu déçus de notre choix, mais on ne peut pas gagner à tous les coups.

En repartant, nous achetons quelques spécialités locales et le soleil laisse place à de gros nuages noirs qui donnent quelques gouttes alors que nous arrivons au parking. Timing parfait ! Selon la météo, ces prochains jours s’annoncent pluvieux, faudra faire avec.

Ce soir, nous dormons au bord du Guadalquivir, pas très loin de la banlieue de Séville. Marcel a déniché la plus grande arcade de jeux vidéo en Espagne et la deuxième exposition la plus importante en Europe, avec plus de 200 machines d’arcade. Il va s’y éclater durant 4 bonnes heures pendant que je vous écris. Nous connaissons déjà la belle ville de Séville, donc nous n’y retournerons pas.

Demain, nous serons chez ma maman en Algarve, au Portugal. Nous profiterons de ces quelques jours chez elle pour faire un peu de lessive et quelques bricoles sur Gru, à l’abri dans leur hangar.

A bientôt pour la suite de nos aventures au Portugal …

L’entier de notre itinéraire en Andalousie

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