Andalousie : une terre pour se faire plaisir (1ère partie)
Andalousie : une terre pour se faire plaisir (1ère partie)

Andalousie : une terre pour se faire plaisir (1ère partie)

L’Andalousie est souvent considérée comme l’une des plus belles régions d’Espagne. Des villes pleines de charme, un patrimoine historique impressionnant, des paysages variés entre plages, plaines et montagnes, mais aussi une culture chaleureuse et une gastronomie pleine de saveurs.

Las Marinas (Almeria)

Après avoir passé 2 jours dans la région de Murcie, sur la plage Honda à travailler/bricoler pour Marcel et à préparer la suite de notre périple pour moi, nous voici arrivés en Andalousie. Mardi soir 18 février, nous dormons entre la lagune de Vera et le bord de mer.

Demain, nous avons rendez-vous dans la ville de Tabernas pour une activité plutôt sympa.

Bonne nuit …

Désert de Tabernas

Mercredi 19 février, nous avons rendez-vous à 12h30 dans la ville de Tabernas pour une excursion en 4×4 dans le très célèbre désert de Tabernas. En raison de ses similitudes avec les déserts nord-américains de type Far West de l’Ouest américain, du nord de l’Afrique, des déserts arabes et ses paysages lunaires, son environnement a servi à partir des années 1950 et sert encore de nos jours pour le tournage de nombreux films et westerns qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier. Entre autres, les films « Lawrence d’Arabie », « Conan le barbare », « Indiana Jones et la dernière croisade », « Exodus », Lucky Luke », « La folie des grandeurs » ou encore « Le bon, la brute et le truand » ont été tournés en partie dans ces superbes décors naturels.

Le désert de Tabernas s’étend sur 12’000 hectares et il est considéré, sur le plan climatique, comme l’unique véritable désert d’Europe occidentale, avec une moyenne de 3’000 heures d’ensoleillement par an et un maximum de 250 mm3 de pluie. Ces conditions sont dues au microclimat créé par les montagnes qui entourent la zone et qui la protège des nuages.

Pendant 2h00, notre guide nous conduit en 4×4 à travers ces paysages grandioses. Nous faisons plusieurs arrêts et elle nous explique comme se sont formés ces décors vertigineux, la faune, la flore et nous montre de nombreuses photos de films avec les divers sommets qui nous entourent. Un désert qui nous laisse sans voix par les formes et les couleurs que la nature a forgées durant des milliers d’années. Il est possible de visiter le désert à pied, à cheval ou à vélo, mais les véhicules personnels ne sont pas autorisés. Les 35 €/personne sont vraiment bien investis car nous n’aurions jamais eu toutes ces explications et anecdotes super intéressantes sans notre guide. Cette balade menée par la société Malcaminos est fortement recommandée.

Sur les conseils de la guide, nous nous arrêtons manger dans un restaurant familial à la sortie de la ville et c’était un excellent choix. Pour 20 €/personne, nous avons droit à une salade, une entrée, un plat, un dessert et une boisson, avec un choix de mets impressionnants. Et nous nous régalons avec une cuisine typique et mijotée.

Dans le désert de Tabernas, ce n’était pas moins de 7 villages entiers de décors de cinéma qui fleurissaient à la belle époque. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques-uns et c’est Fort Bravo que nous partons visiter. Bon, l’entrée n’est pas donnée (23 €/adulte) mais on est pas venu jusqu’ici pour manquer ça. Une fois parqué, on se retrouve propulser dans un western spaghetti des années 60, avec tous les décors qu’on s’attend à y retrouver. Nous déambulons dans cette mini-ville qui était autrefois les vrais décors des films qu’elle a accueillis et faisons même un tour de calèche. Depuis 2016, date du dernier film tourné ici, cet endroit a été récupéré pour le tourisme. A 17h30, nous avons droit à un spectacle de french-cancan et de cowboys. On s’y croirait !

Une journée incroyable dans une nature vraiment magnifique. Un site à ne surtout pas manquer si vous êtes de passage dans la région d’Almeria.

Nous roulons ensuite jusqu’à Grenade. Ce soir, nous dormons dans un parking au pied de l’Alhambra que nous aurons la chance de visiter demain.

Bonne nuit …

Grenade, jour 1 (Alhambra et soirée flamenco)

Nous arrivons à Grenade mercredi soir 19 février. Nous dormons sur l’un des parkings de l’Alhambra, cher (34 € pour 24h) mais à 10 minutes à pied du site que nous visiterons demain. Et surtout, il n’y a pas vraiment d’autres possibilités pour se parquer dans la ville.

Il faut savoir que l’Alhambra est à Grenade ce que la Tour Eiffel est à Paris, un incontournable. J’avais lu sur plusieurs sites des mois avant de partir qu’il était nécessaire de réserver des billets au moins une semaine à l’avance, le nombre d’entrées étant limitées. Difficile pour nous de planifier une semaine à l’avance une date pour visiter un lieu. Et faut dire aussi que ça m’était sorti un peu de la tête.

Alors que nous étions sur notre jolie plage près d’Almeria, je planifie la suite de notre itinéraire et je me rends compte que nous pourrions être à Grenade dans 2 jours. Du coup, l’histoire de la réservation des billets me revient en tête et je regarde sur le site officiel pour acheter 2 entrées (environ 20 €/personne pour l’entier du site qui comprend plusieurs bâtiments et des jardins). Et bien évidemment, tout est plein jusqu’à début mars !!! Caramba …

La seule possibilité, c’est de passer par des plateformes qui vendent des activités de voyage, comme GetYourGuide ou Viator. Je trouve in extremis 2 entrées pour le jeudi 20 février qui comprend un CityPass pour 3 jours offrant quelques avantages, comme certaines entrées dans des lieux touristiques et les trajets gratuits en bus. Bon, nous déboursons tout de même plus de 80 €/personne, ça cogne. Mais bon, on ne va quand même pas faire l’impasse sur ce site emblématique.

Jeudi 20 février vers 11h00, nous pénétrons enfin dans le sacro-saint. L’Alhambra, qui veut dire en arabe « château rouge », est un ensemble palatial créé par la dernière dynastie musulmane d’Espagne et qui se compose de 4 parties à l’intérieur dans son enceinte fortifiée : l’Alcazaba (forteresse ou une citadelle), les palais nasrides (ensemble palatin destiné à la vie de cour des Nazaris composé de bâtiments ornementaux bâtis sur plusieurs générations), le Généralife et ses jardins (palais d’été des princes Nasrides qui venaient s’y rafraîchir, près des bassins d’eau) et le palais de Charles Quint (palais chrétien construit au XVIe siècle sur ordre de l’empereur Charles Quint plus de 200 ans après l’Alhambra).

Durant plus 4h00, nous nous baladons dans ce lieu incroyable (redécouverte pour Marcel qui était déjà venu il y 30 ans). Nous commençons par le Généralife où l’eau est présente partout, un vrai havre de paix. Nous poursuivons par l’Alcazaba qui offre de spectaculaires points de vue sur l’immense ville de Grenade et ses différents quartiers. Le clou du spectacle est bien sûr les palais nasrides. Bien que l’extérieur soit plutôt sobre, la décoration intérieure est foisonnante, à base des trois composantes des arts de l’Islam : la calligraphie, la décoration florale stylisée, les arabesques et motifs géométriques. Une beauté qui nous laisse sans voix.

En fin de journée, nous faisons une petite pause au camping-car (Marcel a des rendez-vous téléphoniques importants à faire) puis nous ressortons en début de soirée. Nous prenons un petit bus qui nous descend dans le centre et nous comprenons vite pourquoi ils ne sont pas grands les bus par ici. Nous traversons des quartiers tout étroits et des ruelles très serrées. On sert même parfois les fesses en voyant les murs se rapprocher méchamment. On est content de ne pas s’y être aventuré avec Gru !

Ce soir, nous assistons à une représentation de flamenco, danse traditionnelle andalouse, dans un petit théâtre de l’Albaicín, ancien quartier arabe de Grenade. Une heure de danse effrénée au son des claquettes, de musique folklorique à la guitare et de chants populaires. Un très beau début de soirée. Puis, nous dînons dans un excellent restaurant italien (une fois n’est pas coutume) avant de rentrer nous coucher après cette intense journée.

Grenade, jour 2 (visite de la ville)

Ce matin, vendredi 21 février, nous descendons en bus dans le centre et montons dans le petit train touristique (inclus dans notre CityPass) qui nous fait faire une jolie boucle de la ville. Nous nous arrêtons manger quelques tapas le long de la rivière El Darro puis prenons un bus qui nous dépose au Sacromonte, dans le quartier gitan de Grenade, bien connu pour être le berceau du flamenco et des habitations troglodytes.

Au 15e siècle, un grand groupe de gitans Roms, appelés aussi gitans espagnols s’y installèrent. Ils construisirent dans les collines des habitations troglodytes. Cette population gitane porte en elle la tradition ancestrale du flamenco, de la danse et de la musique typiques espagnoles. Ces gens appelés gitanos ont créé un mélange de flamenco espagnol traditionnel et de danse du ventre orientale. Aujourd’hui, de nombreux spectacles de flamenco sont donnés dans les tablaos, petits bars du quartier.

Nous visitons le joli museo-cuevas del Sacromonte qui abrite 11 grottes bâties dans la roche. Il nous raconte le mode de vie et les métiers traditionnels, ce qui nous plonge dans l’histoire légendaire du lieu. Il permet également de comprendre l’origine du flamenco, les racines et la culture du peuple tzigane. Pour couronner le tout, le site perché en hauteur dans les collines offre une vue magnifique sur la ville et l’Alhambra.

Nous reprenons le bus et Marcel voulait absolument me montrer et revoir la très truculente Basílique de San Juan de Dios, bâtie entre 1737 et 1759. L’édifice est de style baroque, en pierre et briques. A l’intérieur, la chapelle majeure compte un autel dans lequel est conservée l’urne en argent massif contenant les reliques de saint Jean de Dieu. Les diverses chapelles hébergent d’importantes œuvres sculptées et picturales et également des fresques. J’ai rarement vu autant de dorures et de richesse dans une église. Le déplacement et le coup d’oeil en valent la peine.

En début de soirée, nous quittons Grenade pour l’arrière-pays de Malaga. D’habitude, nous essayons d’arriver à notre spot dodo en fin de journée ou au plus tard avant la nuit. Mais là, en quittant Grenade vers 18h00, il fait déjà presque nuit lorsque nous prenons la route. Et bien évidemment, une partie des routes secondaires que nous empruntons est sinueuse et très pentue. Vraiment usant lorsqu’on a déjà une grosse journée dans les jambes et qu’on est crevé. Nous finissons par trouver une aire de pique-nique au bord de la route ou plutôt du col de montagne que l’on vient de gravir. Pas très plat, mais on est naze, ça fera l’affaire.

Bonne nuit …

Site naturel Torcal et dolmens de Antequera

Ce matin, samedi 22 février, nous nous réveillons sous la pluie et le brouillard. Et à 850 mètres d’altitude, ce n’est pas la canicule. Nous profitons de traîner un peu avant que le ciel se dégage, ce qui est prévu pour le début de l’après-midi. Un téléphone à une amie et quelques rédactions d’articles de blog plus tard, nous poursuivons notre ascension jusqu’au site naturel Torcal de Antequera qui se situe à 1’300 mètres d’altitude.

La montée tient déjà toutes ses promesses avec un environnement complètement fou. Des formations rocheuses, résultat d’un processus d’érosion de plusieurs centaines de millions d’années, sculptent le paysage. Arrivés au sommet, le ciel se dégage et de belles éclaircies nous permettent de faire une jolie balade pour découvrir les alentours.

Des milliers de pierres entassées les unes sur les autres nous donnent l’impression d’être sur une autre planète, c’est magnifique. Et la vue sur les vallées verdoyantes est superbe. Quel magnifique spectacle nous offre la nature une fois de plus !

Nous reprenons cette belle route de col (de jour cette fois-ci) et nous l’apprécions infiniment plus que la veille de nuit. Nous traversons la jolie ville d’Antequera et visitons gratuitement le très beau musée et le site archéologique des dolmens d’Antequera reconnu par l’UNESCO. Il comprend trois monuments mégalithiques édifiés durant le néolithique et l’âge du cuivre avec de grands blocs de pierre. Ces trois tombes enterrées et recouvertes de végétation constituent l’une des œuvres architecturales les plus remarquables de la préhistoire européenne. Un lieu à ne pas rater dans la région !

Nous reprenons la route pour Malaga qui ne se situe qu’à 40 minutes de là. Après les montagnes recouvertes de pierres et les collines verdoyantes, nous revoici au bord de la mer. Incroyable les changements de paysage en si peu de kilomètres. C’est ça l’Andalousie !

J’ai trouvé un spot sur la plage, en dehors de Malaga et surtout hors de la zone à faibles émissions qui entoure le centre-ville. Avec notre vieux Gru, impossible d’y entrer. En arrivant, nous constatons que des centaines de camping-cars, vans et fourgons y ont élu domicile. Il y en a partout, c’est hallucinant. C’est un peu tout ce que nous fuyons d’habitude, mais le coin est sympa et surtout les possibilités de parcage sont très peu nombreuses. J’ai lu que Malaga était très touristique et qu’elle n’avait aucun besoin des touristes en véhicules aménagés. Il n’y a donc aucune aire de service ou campings dans les alentours. Nous trouvons une seule et unique place, nous la prenons.

A bientôt …

La première partie de notre itinéraire en Andalousie

Un commentaire

  1. Niny

    tout ce que j’aime et le coté que je connait un peu…mais plutôt l ‘andalousie….je connaissais la propriétaire d’un caniche royal qui lui disait: comment fond les andalous? et il s’asseillait et criait en chantant hou !hou hou…c’était trop drôle

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